La divine surprise n’est toujours pas arrivée. Malgré un changement dans la méthode de calcul, le nombre de chômeurs en France est toujours extrêmement élevée. La quasi-stabilité enregistrée en juin (1 300 demandeurs d’emploi en plus « seulement ») ne doit pas cacher la forêt : la France reste l’un des pires élèves en Europe.
L’affinage opéré par Pôle Emploi a certes permis de basculer environ 10 000 chômeurs de catégories A dans les catégories D et E (là où ils ne sont plus considérés comme recherchant un emploi), minimisant par le fait le nombre de chômeurs enregistrés sur le mois de juin. François Rebsamen, le ministre du travail, a qualifié cette progression d’encourageante, et tenté d’expliquer que la reprise et les mesures par le gouvernement étaient pour quelque chose dans ce résultat pas si négatif.
Progression
Mais cela reste encore à voir. Car avec une progression de 4,7% sur un an pour les chômeurs de catégorie A, la fameuse inversion de la courbe tant promise par François Hollande n’est pas prête d’arriver. Pire encore : la France se retrouve dans la voiture balai de l’Europe.
Grèce
Avec un taux de 10,5% calculé par Eurostat, la France fait moins bien que la moyenne des pays européens qui s’établit à 9,6%. Fort heureusement, quand on se compare on se console : la Grèce compte 26,5% de chômeurs… mais la France n’est pas encore tout à fait dans la situation de la Grèce.
Il faudra néanmoins attendre jusqu’à la fin de l’année pour avoir un portrait complet du paysage du chômage en France. Plusieurs organismes ont ainsi vu dans leurs estimations un mieux au second semestre.