Secouer la bureaucratie et les administrations. C'est l'objectif du « choc de simplification », présenté par François Hollande, à la télévision, jeudi soir dernier. Un but aussi louable que compliqué, compte tenu de la complexité administrative française, symbolisée par le nombre de normes de toutes sortes, pas moins de 400.000.
Le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, réunit ce mardi, le Comité interministériel pour la modernisation de l'action publique (Cimap), afin d'annoncer une série de premières mesures concernant les collectivités, les entreprises et les usagers.
Les collectivités ne pourront créer une nouvelle norme qu'à condition d'en supprimer une ancienne. La stabilisation de la réglementation permettra aussi aux collectivités de sécuriser leurs investissements dans le temps.
Les entreprises verront les délais de réalisation de leurs projets immobiliers divisés pas trois. Dans ses échanges avec les administrations, le mot d'ordre sera : la simplification. Deuf fois moins de papiers à envoyer à l'inspection du travail, mais aussi plus besoin de faire la même demande à plusieurs guichets de l'administration, grâce au principe « Dites-le nous une seule fois ». Un sacré gain de temps et de papier en perspective.
Les usagers seront aussi sollicités pour utiliser davantage les services Internet des administrations. Les victimes de vol pourront déposer leur plainte en ligne, les collégiens choisir et s'inscrire à leurs options pour le lycée, et un proche déclarer un décés.
Urgence rime avec ordonnance pour le gouvernement, qui en présentera une première avant fin avril en Conseil des ministres, pour un vote au Parlement en juillet. Elle comportera huit mesures de simplification des démarches dans l'immobilier d'entreprise. "Le président de la République veut lever tous les obstacles administratifs qui brident l'activité économique", a confirmé M. Ayrault dans le Journal du dimanche.