Alibaba, le géant chinois de l’e-commerce, commence à lorgner en dehors de ses frontières. S’il n’est pas (encore ?) question d’ouvrir des boutiques en Europe, l’entreprise va lancer une « ambassade » à Paris pour inciter les entreprises françaises à exporter leurs produits en Chine.
Jack Ma, l’emblématique patron d’Alibaba, a fait une halte à Paris alors qu’il est actuellement en visite en Europe, à l’occasion du salon allemand du CeBIT. Le dirigeant a reçu des mains de François Hollande une montre connectée française, signée Withings…
Une ambassade Alibaba à Paris
Surtout, il a annoncé l’ouverture à venir d’une « ambassade » dont l’ambition est de faciliter les exportations de produits des entreprises françaises en Chine. Ces produits seront évidemment vendus sur les boutiques en ligne d’Alibaba.
Cette initiative est la poursuite d’un accord conclu l’an dernier entre Alibaba et le ministère des Affaires étrangères, afin de pousser les entreprises françaises à commercialiser leurs produits dans l’empire du Milieu. Le marché est immense et sans l’aide du spécialiste de l’e-commerce, il semble difficile de pénétrer le pays, en particulier pour les plus petites entreprises qui ne bénéficient pas de connexion.
Un groupe tentaculaire
À la fin de l’année dernière, Alibaba comptait déjà 330 millions d’acheteurs actifs. Créé en 1999, le groupe s’appuie sur le marché chinois pour assurer sa croissance phénoménale. Alibaba opère plusieurs plateformes en ligne de vente de produits à destination des particuliers et des professionnels, possède son propre système de paiement mobile, investit dans son système d’exploitation, …
C’est un véritable monstre en pleine opération charme en Europe et aux États-Unis. Son introduction en Bourse le 19 septembre dernier lui a permis de lever 25 millions de dollars.