On se souvient de cette mère chinoise qui interdit à ses enfants de participer à des soirées pyjamas, à une journée de jeux avec des copines ou à un spectacle de l'école, mais aussi de regarder la télévision ou d'avoir une note inférieure à 16/20. La presse l’avait vite surnommée la mère tigre (« tiger mom »). Et bien c’est justement pour séduire ces mamans de la nouvelle classe moyenne chinoise que l’enseigne de jeux pour enfants Toys R Us a annoncé qu'elle allait se concentrer en Chine sur les jouets pas seulement ludiques mais é-du-ca-tifs. En un mot, utiles !
En Chine, le marché du jouet se porte bien (+18% en 2011 par rapport à 2010, avec un chiffre d’affaires de 8,5 milliards de dollars). Mais comme le raconte le Wall Street Journal, ce qui plait surtout, ce sont les livres, les téléscopes miniatures ou encore les jeux de construction. Exit les poupées et les petites voitures ! Mattel, qui commercialise Barbie, a d’ailleurs fermé son magasin phare situé à Shanghai l’an dernier, deux ans à peine après son inauguration, faute de clients. Toys R Us, qui lance cette semaine son nouveau site internet en chinois, compte bien éviter un pareil échec. Son objectif est même de doubler, dans les années à venir, le nombre de ses magasins existants en Chine, actuellement au nombre de 30.
Environ 35% des jouets vendus en Chine sont strictement éducatifs, contre 21% aux Etats-Unis.