Chez Smart, les salariés veulent le retour des 39 heures

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Par Laure De Charette Publié le 21 septembre 2015 à 6h47
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@shutter - © Economie Matin
100 000Smart France produit chaque année environ 100.000 véhicules dans cette usine.

Martine Aubry a du bondir en lisant les résultats du vote. Oui, des salariés souhaiteraient travailler, non plus seulement 35 heures, mais 39 heures par semaine ! Et pourquoi donc ?

Travail plus pour sauver son poste

Ce sont les salariés de l’entreprise Smart France, située à Hambach (Moselle), qui se sont prononcés à 56% pour le retour à la semaine des 39 heures vendredi, lors d’un vote interne à caractère purement consultatif organisé au sein de l’usine.

Précisément, la majorité des 800 employés seraient prêts à travailler plus chaque semaine à partir de l’année prochaine, tout en étant payés seulement 37 heures (les cadres, eux, devraient renoncer à des jours de RTT), en échange d'une garantie de l'emploi jusqu'en 2020 (après quoi l'usine repasserait aux 35 heures).

Dans un communiqué, la direction de Smart France s'est félicitée "de ce résultat qui confirme l'engagement de ses coéquipiers en faveur de l'usine de Hambach". La direction évoque aussi "l'amélioration de la compétitivité de ses usines".

Cadres et ouvriers en désaccord

Reste que certains salariés ne sont pas favorables à l’idée de rallonger leur temps de travail, même contre d’éventuelles garanties. Ainsi si 74% des 385 cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise consultés le sont, seuls 39% des ouvriers votants seraient prêts à travailler 4 heures de plus par semaine qu’actuellement.

Le Premier ministre, Manuel Valls, a cru bon de préciser que "le gouvernement ne souhaite en aucun cas une remise en cause de la durée légale du temps de travail". Voilà Martine Aubry rassurée !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.