Gabriel Attal, le ministre délégué aux Comptes publics, a annoncé vendredi 10 juin 2022 que le chèque alimentaire promis par le gouvernement pour faire face à l’inflation n’arriverait qu’à partir de 2023.
Travail en commun entre les ministères de l’Agriculture et de l’Économie
Invité sur FranceInfo vendredi 10 juin 2022, le ministre délégué aux Comptes publics a expliqué que si le chèque alimentaire ne pouvait pas être instauré avant 2023, c’est parce que « c’est compliqué techniquement ». En effet, Gabriel Attal a expliqué qu’ils sont à la recherche d’un mécanisme permettant d’avoir « une aide qui vient cibler certains produits, à certains endroits ». « Et c'est tout le travail qui est en train d'être mené entre Bercy et le ministère de l'Agriculture pour trouver la meilleure solution », a déclaré Gabriel Attal.
Cette aide doit permettre aux ménages les plus modestes d’avoir accès à des produits de bonne qualité alimentaire, notamment des produits bio et locaux. « L’objectif du chèque alimentaire, c’est d’accompagner des Français qui n’ont pas les moyens de s’alimenter », explique Gabriel Attal. « On espère pouvoir présenter cette mesure en 2023 », continue-t-il.
En recherche d’une solution technique
« Le dispositif qui permet d'aller dans votre magasin prendre des produits bio ou des produits sourcés français qui vont bénéficier aux producteurs français: je ne sais pas faire », expliquait le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, mercredi 8 juin 2022 sur BFMTV. « J'ai l'honnêteté de le reconnaître: personne aujourd'hui ne nous a proposé un dispositif qui soit immédiatement opérationnel face à un pic inflationniste qui est maintenant », avait-il continué.
Au mois de mai 2022, les prix à la consommation ont augmenté de 5,2% sur un an, selon les estimations de l’Institut national des statistiques et des études économiques (Insee). L’alimentation, elle, aurait augmenté de 4,2% sur un an, alors que l’on s’attend à une hausse des prix de l’alimentaire de l'ordre de 7% à l’été 2022. Ainsi le gouvernement va mettre en place, une nouvelle fois, un chèque inflation, pour les foyers les plus modestes « tenant compte du nombre d’enfants dans la famille », avait expliqué Elisabeth Borne.