Celles et ceux qui espéraient que l'Euro 2016 allait calmer les tensions entre le gouvernement et l'intersyndicale opposée à la Loi Travail menée par la CGT devront s'y faire : le conflit est toujours bien présent et les syndicats ne comptent pas laisser de répit aux Français et aux élus. Les journées d'action déjà prévues pour le mois de juin 2016 sont maintenues.
Le gouvernement menace d'interdire les manifestations...
Après la manifestation de Paris du 14 juin 2016 durant laquelle de violents affrontements ont fait des blessés et pas mal de dégâts matériels, notamment à l'hôpital Necker, le gouvernement a menacé : il pourrait interdire les manifestations pour garantir la sécurité des biens et des personnes... et pour que les touristes ne voient pas les conflits sociaux en France.
Mais avant de prendre une telle décision qui ne ferait qu'envenimer les choses, Manuel Valls a appelé la CGT à ne plus faire de grosses manifestations dans la capitale. Pour le Premier ministre le service d'ordre de la CGT a une position ambigüe envers les casseurs et n'arrive pas à les contenir. Difficile, pourtant, de croire que la CGT se pliera à cette demande : Paris est le siège du gouvernement et les manifestations dans les rues de Paris sont plus que symboliques.
... la CGT réplique en annonçant de nouvelles journées d'action
Ces menaces du gouvernement, vivement critiquées par les syndicats qui s'indignent que le gouvernement de gauche pense à prendre une mesure qui restreint à ce point les libertés, ne semble avoir eu que l'effet inverse de celui escompté.
Refusant tout lien entre les casseurs et les syndicalistes, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT interrogé sur France 2 mercredi 15 juin 2016, annonce que l'intersyndicale continuera le mouvement. Non seulement la CGT a refusé de signer l'accord sur le temps de travail à la SNCF, mais elle maintient les journées d'action déjà prévues pour le mois de juin 2016.
Ainsi, le jeudi 23 juin 2016 et le mardi 28 juin 2016 il va falloir s'attendre à ce que de nouvelles manifestations et grèves frappent le pays dans l'espoir que le gouvernement stoppe le processus parlementaire concernant la Loi Travail.
"Aujourd'hui, la sagesse voudrait que le gouvernement suspende le débat parlementaire" a déclaré le secrétaire générale de la CGT sur France 2.
Le gouvernement, lui, a à plusieurs reprises répété qu'il n'en était pas question et que le texte continuerait son chemin vers l'adoption définitive.