Boucher, boulanger, fleuriste, magasins de souvenirs : dans les rues commerçantes de Strasbourg, de Saint-Lô ou de Saint-Malo, le dynamisme l'emporte.
Strasbourg, championne des commerces
C'est du moins ce qu'il ressort du premier palamrès établi par Procos, la Fédération du commerce spécialisé, et dont Les Echos ont eu connaissance.
Alors qu'en moyenne en France, près d'un magasin sur dix est vide, et que de nombreux baux commerciaux ne trouvent plus preneurs, les consommateurs préférant souvent faire leurs courses dans les supermarchés et hypermarchés situés en périphérie des villes, certaines communes résistent. Lesquelles ?
Pour les grandes villes, hors Paris et la région parisienne, qui feront l'objet d'une étude spécifique, c'est Strasbourg qui obtient la palme. Sont également distinguées les villes de Nantes, Toulouse, Grenoble et Rennes.
Dans la catégorie des grandes villes moyennes, Colmar, Annecy et Chartres composent le trio de tête, suivi de La Rochelle et Caen.
Pour les petites villes moyennes, Saint-Lô l’emporte, devant Lons-le-Saunier, Bastia, Gap et Bayeux.
Enfin, dans les villes touristiques, Saint-Malo, Menton et Deauville, suivies de Beaune et La Baule, tirent leur épingle du jeu.
Comment ces communes ont-elles réussi à conserver un nombre de commerces importants et un dynamisme réel en leur coeur ?
"Une politique volontariste"
« La réussite demeure conditionnée à la mise en place d'une politique volontariste et globale de la part de la collectivité » explique Procos.
Mais cela ne suffit pas : il faut en outre « une politique concertée entre les acteurs, maîtrisée sur le plan de l'urbanisme commercial, multidimensionnelle en intégrant logements, transports, vie économique et sociale, activités culturelles et touristiques ».
Un sacré défi, mais le dynamisme du centre-ville est à ce prix.