Cellnex, Towerco espagnole est une « machine de guerre » ! En 7 ans, comme indiqué sur son site web son parc de pylônes est passé en Europe de 7000 à 128 000 soit 18 fois plus au travers de 40 acquisitions de Parcs d’opérateurs de téléphonie mobile, tandis que son Chiffre d’affaires a été multiplié par 6 et son résultat d’exploitation par 7….
Mais comment peut-on réussir une telle croissance et être valorisé plusieurs dizaines de milliards en si peu de temps ? Il est intéressant d’étudier à cet égard ses combats face aux Autorités de la concurrence chargés d’étudier et de réguler les concentrations ou les positions dominantes dans tous les pays d’Europe : déjà en délicatesse avec l’Autorité Italienne son combat est devenu extrêmement violent au Roayume-Uni sur le dossier de rachat des pylônes de Hutchinson. En effet, contraint de revendre des sites en raison de sa position dominante Cellnex aurait tenter d’enfumer l’administration anglaise en se séparant de sites « à construire » et non de sites existants… retour de flamme l’Autorité anglaise est passé à un stade pré contentieux pouvant déboucher sur un refus anglais de cette nouvelle application Cellnex.
Et sur la France ? Comme indiqué la semaine dernière l’aquisition de Hivory (les 10 000 pylones de SFR) par Cellnex ne sera effective que lorsque ces derniers auront revendu 3200 pylones à une autre Towerco. Alors comment Cellnex va-t-il se livrer à son sport favori en France consistant à se jouer des décisions des Autorités de la concurrence ? Certains comme lefigaro.fr ont dévoilé que les tractations avaient démarré depuis fort longtemps… et si l’Autorité de la concurrence française se faisait cette fois piéger par les limites des ses prérogatives qui consistent à encadrer les concentrations et donc fusions entre sociétés mais sans pouvoir examiner les achats d’actifs… En d’autres termes il serait possible de vendre une fois 3200 sites tout en rachetant en parallèle 3200 fois un site - référence à une célèbre citation du film La cité de la peur - … et ce film ne serait pas forcément drôle pour le gendarme des concentrations. Tout ceci peut se préparer bien à l’avance et expliquerait l’information du Figaro sur des tractations bien avancées.
Affaire à suivre le combat juridique ne fait que commencer !