Le rouleau compresseur du marketing de la suppression du cash

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Par Simone Wapler Publié le 1 juin 2016 à 5h00
Economie Guerre Cash Banques Centrales
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500 eurosLa BCE a supprimé les billets de 500 euros.

Suppression du cash – Les banquiers centraux nous enfoncent dans les taux négatifs. C’est maintenant 10 000 Mds$ de dettes émises par les États qui sont concernées dans 14 pays selon l’agence Fitch Ratings. 10 000 Mds$ qui coûtent à leurs détenteurs 24 Mds$ au lieu de leur rapporter 180 Mds$ si les taux étaient au niveau de 2006.

Le rouleau compresseur du marketing de la suppression du cash pour vous faire avaler les taux négatifs

BPCE a annoncé qu’elle allait taxer les dépôts des entreprises, seules concernées pour le moment. Les taux bas ou négatifs dépouillent les épargnants de leurs revenus, mettent en danger les fonds de pension et les assurances vie et provoquent une course à l’endettement sans précédent.

Le Figaro du 23 mai 2016

« Les taux d’intérêt très bas font peser des risques sur le secteur de l’assurance-vie. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a une de fois de plus demandé aux assureurs de ne pas servir des rendements trop élevés. »

La Banque Centrale Européenne décide de façon unilatérale quelles dettes d’entreprises privées elle va racheter. Ce capitalisme de copinage n’émeut personne et surtout pas les nouveaux pseudo libéraux autoproclamés tels que Macron ou Juppé. Pour les épargnants, les taux négatifs sont une incitation à stocker des espèces afin de s’abriter contre cette forme d’impôt arbitraire et ce vol légalisé.

Evidemment, une fuite dans le cash signifierait la mort des banques. Il n’y a rien d’étonnant donc à ce que le marketing de la société sans cash s’intensifie.

« Taux négatif et monnaie papier : chronique d’une mort annoncée », annonçait la société de gestion Amundi sur Boursorama. « Le débat sur l’avenir des pièces et billets refait surface en Europe dans un contexte où les moyens de paiement électroniques s’imposent de plus en plus dans les usages. Les taux négatifs pourraient également pousser les banques centrales, dont la BCE, à limiter l’existence des grosses coupures, explique Philippe Ithurbide, Directeur de la Recherche chez Amundi.» Le décor est planté à bon entendeur, salut !

La BCE avoue qu’elle supprime les billets de 500 €, tout en jurant la main sur le cœur qu’elle aime le cash. Ne soyez pas dupe.

L’IREF démonte bien l’offensive

« Officiellement, il s’agit de lutter contre le grand banditisme et le terrorisme, qui utilisent largement ces coupures. Mais les arrières pensées sont moins avouables. A terme c’est la monnaie papier qui pourrait être visée. »

En Suisse (pays du billet de 1 000 francs) on est aussi très lucide sur les bienfaits des moyens de paiements électroniques tant vantés dans les medias.

Alors que certains spéculent sur la fin -ou pas- de telle ou telle devise, les processus de dématérialisation de l’argent se déroulent dans un confort impressionnant! L’argent semble couler à flot et les publireportages vantant quotidiennement les mérites de la crypto-monnaie ne manquent pas.

Des outils technologiques vont bientôt mettre hors d’usage la masse monétaire numéraire. Une plongée dans les abîmes des algorithmes et autres logiciels dont les commanditaires-propriétaires préfèrent l’ombre et le secret à la lumière sera alors imposée à tous.

Voilà une ère qui s’ouvre où vous ne serez plus propriétaires du bien que vous recevez en échange de votre travail. Votre salaire sera déposé sur une plateforme dont les patrons de l’ombre en disposeront librement. Il leur suffirait d’un clic pour vous déconnecter du Système… Amateur de liberté, défenseur du droit de propriété, signez notre pétition et faites là circulez ! Il nous faut absolument le maximum de signatures pour pouvoir faire reculer la société totalitaire qui nous menace. Cela devient très très urgent.

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Simone Wapler est directrice éditoriale des publications Agora, spécialisées dans les analyses et conseils financiers. Ingénieur de formation, elle a quitté les laboratoires pour les marchés financiers et vécu l'éclatement de la bulle internet. Grâce à son expertise, elle sert aujourd'hui, non pas la cause des multinationales ou des banquiers, mais celle des particuliers. Elle a publié "Pourquoi la France va faire faillite" (2012), "Comment l'État va faire main basse sur votre argent" (2013), "Pouvez-vous faire confiance à votre banque ?" (2014) et “La fabrique de pauvres” (2015) aux Éditions Ixelles.