L'éditeur de jeux vidéo Activision a un problème. Ses franchises sont célèbres auprès des joueurs sur PC et consoles de salon, mais il lui manque une présence forte sur le secteur du jeu mobile qui cartonne. La solution à ce dilemme est simple : sortir le carnet de chèques.
Activision n'a pas hésité à s'offrir King Digital Entertainment, un studio britannique dont le best-seller est un jeu que tous les possesseurs de smartphones ou presque ont eu entre les mains : Candy Crush Saga.
Bonbons
Ce jeu, dans lequel il faut regrouper des bonbons de même couleur, a été lancé en 2012 sur les plateformes mobiles et il a été presque immédiatement adopté par des millions d'utilisateurs. Certes, les joueurs PC ou consoles se bouchent le nez, mais il n'empêche : Candy Crush Saga est un carton qui trône encore dans le top 10 des applications les plus rentables de l'iPhone.
De son côté, Activision possède quelques uns des titres les plus connus du jeu « traditionnel » : la série guerrière Call of Duty, le jeu massivement multijoueurs World of Warcraft, les figurines Skylanders… Mais seuls 5% de ses revenus sont tirés de son activité dans le secteur mobile, où l'entreprise n'a pas réussi à percer. De plus, Activision est très dépendant du succès de ses principales franchises.
Mobile
C'est pourquoi la société, sortie du giron de Vivendi en 2013, achète King pour 5,9 milliards de dollars. Activision espère ainsi refaire son retard sur le marché mobile, mais le créateur de Candy Crush Saga n'est pas non plus dans une forme exceptionnelle : le studio n'a créé qu'un seul titre véritablement connu, et son cours de Bourse a dévissé de 30% en un an.
Ensemble, le nouveau groupe comptera 550 millions de joueurs actifs mensuels. King restera néanmoins une entité opérant de manière indépendante.
