Cela n’en finit plus ! Déjà poursuivi pour avoir caché son compte bancaire en Suisse puis à Singapour, l’ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, est également soupçonné d’avoir caché des revenus au fisc sur les comptes bancaires de sa mère.
Dans l'affaire Cahuzac je demande la mère !
Le couple Cahuzac sous le coup d'une nouvelle affaire de blanchiment de fraude fiscale
Selon une source du dossier citée par l’AFP, le parquet national financier (PNF) aurait demandé au mois de décembre dernier que l’ancien ministre ainsi que son ex-femme, soient également jugés, outre les comptes en Suisse et à Singapour, sur ces faits, qualifiés juridiquement de blanchiment de fraude fiscale, selon lesquels Jérôme Cahuzac aurait dissimulé des revenus imposables sur les comptes bancaires de sa mère.
Des chèques déposés sur les comptes bancaires de la mère de Cahuzac
Les soupçons en la matière sont nés dans la cellule antiblanchiment du ministère des Finances qui s’est rendue compte que de nombreux chèques de particuliers avaient été déposés entre 2003 et 2010 sur les comptes bancaires de la mère de Jérome Cahuzac. Des faits qui ont stoppé net en 2010, l’année où Jérôme Cahuzac devenait à l’Assemblée nationale le président de la commission des Finances.
L'argent proviendrait du cabinet d'implants capillaires du couple Cahuzac
L’origine de ces chèques, et donc de ces sommes d’argent, viendrait, selon Bercy, de l’activité d’implants capillaires du couple. Il s’agit donc dans les faits de revenus. Et comme ces revenus auraient été dissimulés au fisc via les comptes bancaires de cette tierce personne, la mère de l’ancien ministre, il s’agirait donc bien de blanchiment de fraude fiscale.
600 000 euros déposés en Suisse puis à Singapour
Les réactions à ces soupçons diffèrent aujourd’hui selon les personnes. La mère de Cahuzac nie les faits pour l’instant. A la différence de l’ancien ministre. Quant à son épouse, elle préfère parler de gestion familiale du cabinet d’implants capillaires. Quoi qu’il en soit, l’enquête est en cours, et s’ajoute déjà à celle sur l’ouverture d’un compte en Suisse, puis d’un compte à Singapour, renfermant 600 000 euros soigneusement dissimulés au fisc.