Sale temps pour les fournisseurs alternatifs d’électricité… et leurs clients. Après E.Leclerc Énergies en octobre 2021 et Hydroption en décembre 2021, c’est au tour d’un autre fournisseur, Bulb, d’arrêter la fourniture de courant à ses clients.
Bulb : le dispositif de couverture des risques financiers n’avait pas suffi
La flambée des cours d’électricité impacte lourdement les fournisseurs alternatifs. Avant le début de la crise énergétique à l’automne 2021, la France comptait une quarantaine d’entre eux. Mais depuis, les dépôts de bilan se multiplient. Après E.Leclerc Énergies en octobre 2021 et Hydroption en décembre 2021, c’est Bulb qui jette l’éponge en France.
Il faut savoir que Bulb est une filiale du fournisseur britannique Simple Energy, 7e fournisseur dans le pays. Fin novembre 2021, il a été placé sous administration judiciaire après une déroute financière. Le 11 janvier 2022, le Financial Times révélait que Simple Energy avait mis en place un dispositif de couverture de risque pour faire face aux soubresauts du marché de gros. Mais ces précautions se sont avérées insuffisantes, et Simple Energy a épuisé ses lignes de crédit.
La déroute financière de Simple Energy ne date pas d’hier
Les documents élaborés par l’administration provisoire, consultés par le Financial Times, montrent aussi que Simple Energy avait essayé de trouver un repreneur. Plusieurs fournisseurs alternatifs avaient manifesté leur intérêt, mais après avoir étudié sa situation financière, en novembre 2021, ils ont tous choisi de ne pas le faire. Une tentative de vente de la filiale française avait également été entreprise en décembre 2021, sans succès.
En France, les clients de Bulb ont été automatiquement transférés chez EDF, depuis le 20 janvier 2022. Ils ont été abonnés d’office au tarif réglementé, l’offre standard du fournisseur historique, sans coupure de courant.