Alors que l’UMP est empêtrée dans sa guerre des chefs et ses scandales financiers, l’opposition au gouvernement pourrait bien venir… de son propre camp ! Certains députés PS ont dévoilé lundi leurs propositions fiscales, et sociales, alors que Manuel Valls va présenter mercredi son projet de loi de finances rectificative en Conseil des ministres.
Et les propositions des députés frondeurs divergent largement de la feuille de route que compte présenter Manuel Valls à son gouvernement.
Faire gagner à la France un point de PIB
De manière générale, ces parlementaires proposent une réorientation totale des textes budgétaires à venir, de manière à faire gagner à la France, selon eux, « un point de PIB ». Ils précisent que "la politique économique de la France doit rechercher l’efficacité, elle ne saurait aggraver les inégalités". Une déclaration qu’a rejoint Gilles Carrez, qui dénonçait mardi 10 juin les inégalités des baisses d’impôts promises par le gouvernement.
Soutenir le pouvoir d'achar des Français à hauteur de 16,5 milliards d'euros
Ces frondeurs, Christian Paul, Jean-Marc Germain, Pouria Amirshahi, Fanélie Carrey-Conte et Laurent Baumel pour ne pas les nommer, proposent également "un rallumage de la consommation, obtenu en portant le soutien au pouvoir d’achat des ménages, à 16,5 milliards" alors que le gouvernement n’envisage de le soutenir qu’à hauteur de 5 milliards d’euros actuellement. Ils prônent de plus une mesure unique et puissante : à savoir la création de taux réduits de CSG pour les classes moyennes et populaires sur la base des tranches d’imposition sur le revenu.
De futurs amendements aux lois de finances à venir du PS
Et bien que ces députés PS affirment vouloir respecter les objectifs budgétaires, imposés par Bruxelles, et acceptés par l'équipe Valls, ils entendent bien déposer des amendements aux futurs collectifs budgétaires et projets de loi de finances 2015 et 2016 à venir. A bon entendeur pour le gouvernement !