Un ouf de soulagement. Les viticulteurs européens l’ont échappé belle : un peu plus et Bruxelles appliquait la décision, pourtant adoptée en Conseil européen en 2008, de rendre totalement libre la plantation de vignes sur tout le territoire de l’Union européenne, à partir de 2015 ou 2018 selon les régions.
Or d’après certaines projections, la suppression des droits de plantation aurait pu entraîner en France une augmentation de 30% des surfaces cultivées, et donc une baisse immédiate de la qualité et des revenus des viticulteurs.
Ce ne sera donc pas le cas, Bruxelles ayant finalement renoncé hier à son projet, après des mois de lobbying exercé par les viticulteurs de toute l’Europe, comme l’expliquent Les Echos. Surproduction, diminution de la qualité, perte de notoriété, disparition des exploitations familiales, délocalisation du vignoble vers les plaines : d’après les associations montées au créneau, les conséquences auraient été nombreuses. Sur l’économie, mais aussi sur l’aménagement du territoire, les paysages, le tourisme et l’environnement. Reste que pour les consommateurs, cette dérégulation aurait certainement entraîné une baisse des prix à la bouteille.
La culture de la vigne est régulée par des droits de plantation depuis les années 1930 dans certains Etats membres et depuis les années 1970 dans l’Union européenne.