Après le président du Medef, c’est au tour du ministre de l’Économie Bruno Le Maire de déclarer que le télétravail ne doit pas devenir la règle.
Le télétravail « n'est pas la panacée »
Suite au discours de dimanche 14 juin du Président Emmanuel Macron appelant les Français « à travailler et produire davantage », le ministre de l’Économie Bruno Le Maire s’est exprimé lundi matin 15 juin au micro de France Info. S’il considère comme « souhaitable » le télétravail et même « indispensable en période de circulation du virus », il a tout de même rappelé qu’il ne s’agissait pas d’une « solution définitive globale pour tout le monde du travail en France ».
En effet, depuis le début de la crise sanitaire le nombre de salariés en télétravail a explosé. Une situation qui sur le moment a permis le maintien d’une activité économique, elle est aujourd’hui une source d’interrogation pour l’exécutif mais aussi pour les entreprises qui souhaitent ardemment le retour des travailleurs en présentiel.
Une multiplication des appels au travail
Les propos du ministre de l’Économie résonnent avec ceux tenu par le président du Medef Geoffroy Roux de Béziers au début du mois de juin 2020. Il avait rappelé que si le télétravail avait été « une solution » pendant le confinement, il ne fallait pas qu’il devienne « la norme », ni même « l’alpha et l’oméga ».
Le Président Emmanuel Macron a appelé au retour au travail lors de son allocution du dimanche 14 juin. Un appel que Bruno Le Maire traduit : « cela veut dire travailler tous, afin que le plus grand nombre de Français puissent trouver un travail ».
Alors qu'en France, les appels se multiplient pour un retour au travail présentiel, la Silicon Valley étudie la généralisation du télétravail pour « le monde d’après ». Ainsi Twitter et Google ont fait savoir qu’ils n’obligeraient pas leurs salariés à revenir travailler. Chez Google, ils pourront même maintenir cette situation de télétravail jusqu’au début de l’année 2021. Le géant Facebook va encore plus loin en prenant la décision de ne pas organiser de réunions ou d’évènements rassemblant plus de 50 personnes avant juin 2021.