Comme la plupart des divorces, celui-ci ne se passera pas à l’amiable. C’est aujourd’hui, ce lundi 17 juillet, que l’Union Européenne et le Royaume-Uni vont commencer à discuter sérieusement des dossiers les plus tendus.
Trois sujets chauds
L’UE et le Royaume-Uni vont devoir, pour mieux se séparer, régler quelques sujets douloureux. Divorcer, oui, mais comment ? Si la question de savoir « qui garde les enfants » ne se pose pas en ce cas précis, bien d’autres, tout aussi épineuses, devront être soulevées. A commencer par celles des droits des citoyens expatriés, du solde des comptes et de la frontière entre la république d’Irlande et la province britannique de l’Irlande du Nord.
Aux manettes, le Français Michel Barnier, ex-député européen et ministre du gouvernement Fillon, nommé négociateur en chef européen du Brexit. Charge à lui de trouver des compromis entre les deux ex.
Question d'argent
Ce ne sera pas aisé : la semaine dernière, le ministre britannique des Affaires étrangères, l’eurosceptique Boris Johnson, a assuré aux Européens qu’ils pouvaient « toujours courir » pour que son pays paie la facture du Brexit, estimée jusqu’à 100 milliards d’euros par certains responsables européens.
Si ce chiffre est sans doute trop élevé, la facture sera certainement salée pour les Brits. Et les Européens n’ont pas l’intention de se montrer tendres ni généreux envers cet Etat membre sur le départ.
L’accord prévoit un retrait du Royaume-Uni effectif en mars 2019. En somme, le temps presse.