C'est officiel : le Brexit c'est un tel bordel que personne n'y comprend plus rien. Madame et Monsieur Toutlemonde n'y comprennent rien, Bruxelles n'y comprend rien, la finance n'y comprend rien et maintenant même l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) avoue ne rien y comprendre. Au point de partir en vacances et attendre que la situation s'éclaircisse.
Après le Brexit, la panique et l'incompréhension
Le 23 juin 2016, date qui est désormais entrée dans l'Histoire, les Britanniques ont voté pour sortir de l'Union Européenne. Ont suivi un minikrach boursier, des annonces à tout va, des prévisions de croissance en baisse, des démentis, des analyses contradictoires... En un mot : personne ne sait ce qu'il va se passer.
Une tendance semble se généraliser : celle qui dit que le Brexit va coûter cher au Royaume-Uni, à l'Union Européenne et même à la croissance mondiale dans sa globalité. La Livre Sterling est devenue plus volatile que la monnaie virtuelle Bitcoin pourtant connue pour son instabilité et David Cameron a anticipé sa démission ce qui devrait donner lieu à un changement de Premier ministre avant les élections prévues au début de l'automne 2016.
L'OCDE s'avoue vaincue et décide de se taire pendant l'été
Jusqu'à présent, toutefois, chacun y est allé de son avis sur le Brexit entre les pro-européens qui craignent le pire et les europhobes qui saluent la décision des Britanniques. Mais c'est la première fois qu'une institution décide de tout simplement se taire.
L'OCDE, dans un communiqué publié lundi 11 juillet 2016, a annoncé que ses experts n'allaient plus publier les "indicateurs composites avancés" qui donnent les tendances de croissance des principales économies du monde ; et ce jusqu'en septembre 2016. La faute au Brexit que ses experts n'arrivent pas à analyser.
La période d'incertitude qui semble suivre le Brexit est telle que les analystes de l'OCDE préfèrent se taire plutôt que de donner des prévisions erronées ou biaisées.
Le Brexit ? Une catastrophe nucléaire !
Ils partent donc tous en vacances espérant qu'après le mois d'août ils y verront plus clair. Une petite comparaison : la dernière fois que l'OCDE avait pris une telle décision c'était à la suite du tremblement de terre et du Tsunami qui ont frappé le Japon en mars 2011 causant, entre autres, plus de 100 000 morts et la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Le Brexit a donc officiellement un impact similaire à celui d'une catastrophe nucléaire de niveau 7. Il n'y en a eu que deux dans l'Histoire : Fukushima et Tchernobyl.