Avec l'acquisition par Numericable de SFR, la stratégie de Bouygues Telecom est tombée à l'eau. L'opérateur est désormais l'homme malade du paysage français de la téléphonie. L'entreprise vient d'annoncer un « plan de transformation » qui n'est autre qu'un plan social.
Lourd plan social
Ce sont 1 516 postes sur 9 000 que Bouygues Telecom va supprimer, soit 17% des effectifs de l'entreprise. Ce plan se base sur le volontariat et mise sur le reclassement interne afin d'éviter trop de casse sociale.
L'opérateur, chahuté depuis l'arrivée de Free Mobile sur le marché, cherche à simplifier son organisation, ses process et ses offres qui, il est vrai, sont difficilement lisibles. L'objectif est de retrouver « lisibilité et agilité ». Des offres plus simples que l'entreprise, plus petite, devra promouvoir avec des équipes réduites et un support moins important, les principales coupures devant avoir lieu dans le marketing et l'informatique. En revanche, les boutiques ne devraient pas être touchées, et mieux encore, Bouygues prévoit d'investir pour les moderniser.
Des discussions se poursuivent
L'opérateur explique également que les discussions avec Orange et Free afin d'évoquer une acquisition « n'ont pas abouti ». Ce qui ne signifie pas qu'elles ont complètement échoué : Orange est semble t-il, toujours dans la boucle. Stéphane Richard, le PDG de l'historique, aurait l'intention de racheter Bouygues en cash, sans laisser Martin Bouygues monter au capital d'Orange, croit savoir Les Echos.
En attendant, Bouygues devra poursuivre l'aventure en solo. L'entreprise compte se développer autour des nouveaux usages et de l'internet en mobilité. Le fixe n'est pas oublié, pas plus que la fibre. Des projets ambitieux pour une entreprise en sursis.