Les Bourses mondiales ont subi un contrecoup important en ce début d'année. La première séance de l'année à Wall Street a accusé une perte comprise entre 1,5% et 2%, Paris cède 2,47%, Londres 2,39%, Francfort perd 4,28%…
Ces soubresauts boursiers, qui inaugure bien mal la nouvelle année, sont largement le fait de la mauvaise santé des places boursières chinoises. Pour la première séance de 2016, aussi bien Shenzhen que Shanghaï ont suspendu leurs cotations en pleine journée !
Des allures de krach
Au-delà d'une perte de 5% du CSI Index, qui regroupe les 300 premières valeurs sur les deux places, les cotations s'interrompent automatiquement afin de prévenir d4un krach. Mais les échanges se sont toutefois poursuivis, flirtant avec une baisse de 7%… Les boursicoteurs devront attendre la seconde séance ce mardi 5 janvier pour reprendre leurs activités.
Les investisseurs craignent une rechute de l'activité économique chinoise. Déjà visible l'an dernier, celle-ci pourrait être plus forte encore en 2016 : les indicateurs sont loin d'être au beau fixe, même s'il est acté depuis plusieurs mois que le pays fait clairement face à un atterrissage plus ou moins douloureux de son économie.
Perspectives
Les perspectives ne sont pas particulièrement bonnes. Pour le dixième mois consécutifs, l'indice PMI manufacturier de la Chine est sous le seuil des 50 9au-delà desquels l'activité reprend), avec pour le mois de décembre un score de 48,2. En fond, cet indice et d'autres montrent que la nouvelle impulsion voulue par les autorités chinoises est en marche.
Le gouvernement veut en effet stimuler la consommation intérieure et augmenter la valeur ajoutée plutôt que de favoriser la production industrielle à tout crin. La Chine s'est fixée un objectif de croissance de 6,5% pour 2016, un chiffre qui ne sera pas aisé à atteindre, à moins d'accepter de laisser filer le déficit pour soutenir le marché intérieur.