Vous avez déja entendu parler du trading à haute fréquence qui génère des milliers de faux ordres à la (mili-)seconde pour n'en honorer finalement qu'un ou deux après avoir annulé tous les autres ? Les scandales qui ont agîté les marchés financiers vous ont définitivement dégouté de l'investissement en Bourse ? Vous faites donc partie de ces plus de deux millions de petits porteurs qui ont vendu leurs derniers titres ces dernières années et n'ont plus l'intention de revenir "jouer" en Bourse. Seuls quatre millions de Français désormaient détiennent encore des actions côtées.
Pour lutter contre cette désaffection dramatique des petits porteurs pour la Bourse, Nyse Euronext, qui gère la Bourse de Paris, s'apprête à lancer une "Bourse bis", pour les particuliers. Sa caractéristique ? Elle devrait permettre aux investisseurs individuels de ne pas être directement confrontés aux autres investisseurs professsionnels, mais aussi donc, aux robots investisseurs (30 % des ordres). Dans les faits, plus qu'une "Bourse bis", c'est plutôt un sas de décompression, ou de décontamination - question de point de vue - que Nyse Euronext envisage de mettre en place. Dans ce sas, les ordres des particuliers ne seraient confrontés qu'à d'autres ordres de particuliers, limitant les risques de manipulation de cours et de manoeuvres déloyales que les ordres "au mieux" ou "au prix du marché" pouvaient provoquer.
Cette "Bourse bis" pourrait démarrer dès l'an prochain. Nyse Euronext n'attend plus que des autorisations administratives de ses autorités de tutelle.