Le chiffre donne toujours autant le vertige, mais malgré les apparences, il a toute l’apparence d’une bonne nouvelle : le déficit du régime général de la Sécurité sociale est passé sous le seuil des 10 milliards d’euros l’an dernier.
À 9,7 milliards d’euros (selon un chiffre glané par Les Echos), c’est la première fois que le « trou » de la Sécu descend sous ce plafond de verre depuis 2008. Autant dire qu’il s’agit ici d’une performance tout à fait remarquable, et mieux encore : ce résultat est bien meilleur que les prévisions du gouvernement. Ce dernier avait estimé un déficit supérieur de 2 milliards d’euros.
Sous les 10 milliards d’euros
Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a pu se réjouir de ce résultat devant la Commission des Affaires sociales de l’Assemblée mardi 17 mars. Ces 9,7 milliards sont bien moins élevés qu’en 2013, où le déficit se montait à 12,5 milliards d’euros. Il faut certes ajouter le fonds de solidarité vieillesse qui fait basculer le déficit pour l’an dernier au-delà des 10 milliards, soit 13,2 milliards d’euros, mais ce chiffre reste globalement moins élevé de 2,2 milliards que ce qui était inscrit dans le projet de loi de financement de la Sécu.
Des recettes en hausse
Parmi les « bons élèves » qui ont participé à ce résultat inespéré, l’assurance-maladie affiche un déficit de 6,5 milliards d’euros « seulement » (7,3 milliards prévus en septembre dernier). La branche retraites ne perd plus que 1,2 milliard plutôt que les 1,6 milliard estimés. La branche famille elle signe un déficit de 2,7 milliards, soit 200 millions de moins que prévu.
Les dépenses se sont donc mieux tenues que pronostiqué, mais les recettes aussi font un peu mieux. La CSG, le forfait social, le produit des taxes sur le tabac… Tout cela a contribué au résultat que l’on sait.