Un hebdomadaire titre sur « l’émoi » qui aurait saisi les Italiens du fait que les formulaires administratifs requérant l’indication de l’identité des deux parents vont à nouveau faire figurer les mots « père » et mère » au lieu des expressions « parent 1 » et « parent 2 ». Il me semble pourtant que la solution est simple.
Pour la majorité des couples parentaux, les mentions « père » et mère » correspondent à la réalité, et ne posent aucun problème. Mais pour une petite proportion, il faut effectivement une autre formulation, soit parce que les deux parents sont de même sexe, soit parce que l’autorité parentale est exercée par une personne qui n’a pas la qualité de parent stricto sensu, mais qui en fait fonction : par exemple un beau-parent, amené à suppléer dans une certaine mesure le parent véritable, décédé ou n’exerçant plus ses fonctions.
Il faut tenir compte de cette diversité de situations, au lieu d’imposer de façon grotesque et dictatoriale les formules « parent 1 » et « parent 2 » à des couples formés tout bonnement de la mère et du père de l’enfant (ou des enfants). Et franchement, ce n’est pas difficile ! Il suffit que le système informatique de l’administration concernée ait en mémoire trois ou quatre formulaires, le plus classique comportant les intitulés « père » et « mère », et les autres adaptés ou adaptables aux situations différentes.
L’oppression des majorités par des minorités activistes, promptes à clamer que d’affreux « populistes » ou « réactionnaires » leur dénient leurs droits, va à l’opposé des valeurs républicaines dont certains membres de ces minorités se réclament pour imposer une idéologie destructrice des conceptions classiques des rapports humains. Autant il est normal de fournir aux membres des minorités des formulaires et des statuts qui correspondent à leur situation et à leur choix, dans la mesure bien entendu où cela ne contrevient pas à des règles fondamentales de la vie en société, autant il est grotesque de leur passer tous leurs caprices, comme certains parents démissionnaires le font pour leurs enfants, qui deviennent de ce fait mal élevés, et parfois même de véritables fléaux.