Malgré ses engagements ambitieux sur le papier, BNP Paribas a augmenté son financement des énergies fossiles entre 2016 et 2020. La plus grande banque française est aujourd’hui le neuvième plus grand financeur des industries extractives au monde, pointent six ONG.
BNP Paribas, la Société Générale et le Crédit Agricole financent tous les énergies fossiles
Au moment de la signature de l’Accord de Paris, la place financière avançait des engagements ambitieux en matière de climat. La réalité, elle, a été toute autre. Entre 2016 et 2020, les banques françaises ont augmenté leurs financements des énergies fossiles de 19% en moyenne, ont calculé les ONG Rainforest Action Network, Reclaim Finance et quatre autres dans un rapport commun.
Sur la période, les financements consentis par les plus grandes banques françaises ont presque doublé, passant de 45 à 86 milliards de dollars. Résultat : les banques françaises se classent désormais en bonne position dans le palmarès des plus grands financeurs des énergies fossiles : BNP Paribas 9e, la Société Générale 21e et le Crédit Agricole 23e.
BNP Paribas : de généreux crédits aux majors pétrolières… bien après l’Accord de Paris
Avec 41 milliards de dollars de financements aux énergies fossiles en 2020, BNP Paribas est la banque à avoir le plus augmenté ses soutiens entre 2019 et 2020 au niveau international. Malgré ses politiques plus ambitieuses que ses pairs en matière des énergies fossiles, BNP Paribas est en 2020 le deuxième plus grand financeur européen et 9ème mondial de l’industrie des énergies fossiles. Sur cette période de quatre ans, BNP Paribas a notamment consenti 13 milliards d’euros à BP et Chevron.
Mais BNP Paribas n’est pas la seule banque dans ce cas : sur la même période, Crédit Agricole a accordé 3,7 milliards de dollars à Total, tandis que la Société générale a consenti 1,9 milliard de dollars à Exxon.