Donald Trump a bien l'intention d'user de toute son influence de président élu pour faire plier les politiques industrielles des grands groupes automobiles. Avec une certaine réussite jusqu'à présent.
Mais le futur président américain est tombé sur un os. BMW entend bien poursuivre sa stratégie d'implantation de ses lignes de production sans se soucier des déclarations incendiaires de Donald Trump. Emboîtant le pas d'Herbert Diess, le PDG de Volkswagen, Serge Naudin le président du directoire de BMW France a assuré au micro d'Europe 1 que les menaces du futur président américain n'auront aucun effet sur le groupe automobile.
Une usine américaine
Dans deux quotidiens européens, Donald Trump a menacé BMW : si le constructeur automobile américain prévoit de « construire une usine au Mexique et de vendre des voitures aux États-Unis sans une taxe de 35%, ils peuvent faire une croix sur ce projet ». L'entreprise allemande est donc prévenue… Toutefois, Serge Naudin argumente : « Depuis 22 ans nous avons une grosse usine, quasiment la plus grande du groupe BMW, en Caroline du Sud, à Spartanburg. Nous venons même d'augmenter notre capacité de production, nous sommes passés à 8.800 emplois ».
Pas question de changer de politique industrielle
Pas question de renoncer à la ligne basée au Mexique, dont la production sera à visée mondiale « et pas forcément aux États-Unis », explique-t-il. Le patron de la branche France de BMW espère que l'administration Trump entendra ces arguments, ou en tout cas les examinera et comprendra « la réalité et l'enjeu ». Pas question donc de changer une politique industrielle sur une seule déclaration.