Mauvaise nouvelle pour les automobilistes : le mouvement contre la Loi Travail se durcit alors que le gouvernement a clairement fait entendre qu'il ne cèdera pas. Un appel à la grève de la CGT-Pétrole appelle, vendredi 20 mai 2016, à bloquer les raffineries en France alors que la livraison d'essence et diesel commence à être compliquée un peu partout sur le territoire.
Déjà bloquées, les raffineries le seront encore plus
Dès jeudi 19 mai 2016, dans le cadre de la journée de grèves contre la Loi Travail, plusieurs raffineries ont été bloquées en France. Une tendance qui a commencé mardi 17 mai 2016 avec le blocage de la raffinerie de Gonfreville-l'Orcher propriété de Total qui n'est autre que la plus grosse raffinerie de France. Jeudi, ce fut au tour de celle d'Exxon Mobil à Notre-Dame-de-Gravenchon de tomber sous la pression des grévistes.
Vendredi 19 mai 2016, la CGT-Pétrole, a lancé un appel à un blocage plus dur et plus généralisé des raffineries en France. Une manière de faire pression sur le gouvernement. Pour Emmanuel Lépine, responsable de la CGT-Pétrole, le but est clair : "obtenir le retrait de la Loi Travail". Et pour ce faire la CGT est prête à causer une pénurie de produits pétroliers en France.
Le réseau Total commence à être à sec, d'autres suivront
Jeudi 19 mai 2016 la situation était déjà compliquée, surtout dans l'Ouest de la France. Un cinquième du réseau de Total se retrouvait en pénurie d'essence et diesel. De quoi contraindre la préfère de Seine-Maritime et de Normandie d'interdire par arrêté aux habitants d'acheter du carburant "hors réservoir du véhicule". La tendance ne devrait qu'empirer avec ce nouvel appel à la grève et ce durcissement des blocages.
De plus, les routiers sont également en grève ce qui retarde et bloque les livraisons : les camions ne peuvent ni entrer ni sortir de certains dépôts de carburant comme celui de Douchy-les-Mines dans la région de Valenciennes.
Manuel Valls prêt à utiliser la force
Manuel Valls, face à ces grèves et blocages, a déclaré jeudi 19 mai 2016 qu'il est prêt à envoyer la police pour déloger les grévistes et libérer les raffineries et les dépôts de carburant. De quoi envenimer les tensions entre le gouvernement et les opposants à la Loi Travail.
Selon lui, les manifestations n'ont plus lieu d'être mais ce n'est pas ce que semblent croire les manifestants qui étaient entre 128 000 (police) et 400 000 (syndicats) à défiler dans la rue le jeudi 19 mai 2016.
De nouvelles manifestations sont d'ailleurs déjà prévues les 26 mai et 14 juin 2016 tandis que le mouvement de grève "tous les mercredis et jeudis" à la SNCF continue sur fond de négociations de branche.