2014 fut un globalement bon cru pour les marchés, avec deux semestres très contrastés.
L'événement que le marché n'avait pas - ou peu - anticipé fut le prolongement de la baisse des taux d'intérêt à long terme, particulièrement pour les emprunts d'Etat français et allemand. Plusieurs facteurs y ont conduit à partir du printemps : le risque géopolitique (Ukraine, OPEP...) est revenu (et avec lui la fonction de valeur refuge), mais aussi une inflation quasi nulle en Europe et l'action de la BCE cherchant à refinancer l'économie en pratiquant un taux de facilité très bas.
En somme, la performance des marchés actions et obligations s'est maintenue artificiellement au premier semestre grâce aux injections massives de liquidités, mais la confiance a été rafraîchie par l'annonce en octobre de la fin du programme de rachats d'actifs de la Fed et la perspective du relèvement des taux.
L'effondrement du prix du baril de pétrole face à un réajustement de l'offre et de la demande est allé de pair avec le ralentissement des économies émergentes, pour qui le contexte en 2015 s'annonce difficile, à l'image du Brésil.
La plupart des analystes voient dans le regain de volatilité du deuxième semestre un nouveau comportement face au risque, qui devrait se poursuivre car les classes d'actifs les plus sûres ont été de moins en moins rémunératrices.
Toujours sous l'influence des politiques monétaires, la profonde divergence entre la zone euro et le marché américain a caractérisé 2014 : le Dow Jones a gagné 9 % en un an tandis que le CAC 40 a perdu 0.45%.
Enfin, le dollar s'est apprécié par rapport à toutes les devises.
Article initialement paru sur Actusite.fr