Les gouvernants du monde auraient-ils enfin pris la mesure du réchauffement climatique et de son impact sur la planète ? Il semble, peut-être pour la première fois, que oui. Au Pérou, où se sont déroulées ce week-end les assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, les promesses de dons ont afflué.
100 milliards par an d'ici 2020
Les réunions à Lima ont permis d’y voir un peu plus clair sur les moyens qui vont être alloués à la lutte contre le réchauffement climatique lors de la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) qui doit se tenir à Paris du 30 novembre au 11 décembre.
L’objectif est donc de verser 100 milliards de dollars par an pour aider les pays en développement à faire face au dérèglement climatique dans les cinq ans à venir.
L’objectif est ambitieux, inédit même. Reste à savoir si les promesses seront suivies de réels versements de monnaie sonnante et trébuchante !
Les banques s'y mettent
Cette fois, le compte pourrait être bon. Car à Lima, les banques de développement ont promis de faire un effort supplémentaire d’environ 15 milliards de dollars par an en faveur du climat à l’horizon de 2020.
Ces sommes s’ajoutent à ce que le Fonds Vert, un mécanisme financier des Nations unies, va verser (10 milliards par an d’ici 2020) et à l’argent frais débloqué par plusieurs pays, dont le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France (5 milliards).
Or l’an dernier, les pays développés ont consacré 61,8 milliards de dollars à la lutte contre le dérèglement climatique (contre 52,2 milliards en 2013).
Donc la barre des 100 milliards pourrait bel et bien être franchie.
Or comme le rappelle Le Monde, "en 2009, la conférence de Copenhague avait achoppé sur la question du financement de la lutte contre le dérèglement climatique".
S'adapter ou atténuer ?
Reste à savoir à quoi servira cet argent. Certains prônent d’investir massivement dans l’"adaptation", c’est-à-dire dans la lutte contre les impacts du réchauffement, quand d’autres militent pour mettre le paquet sur l’"atténuation", c’est-à-dire la réduction des émissions de gaz à effet de serre.