Bernard Arnault, PDG de LVMH, estime mercredi 23 juin 2021 que la taxe mondiale sur les sociétés aura « des effets pervers ».
Des effets pervers sur la taxe mondiale
Bernard Arnault met en garde, mercredi 23 juin, les gouvernements et les sociétés contre les « effets pervers » qui vont découler de l'accord international instaurant une taxe mondiale minimum sur les sociétés. Selon lui, cet accord ne réglera en rien le problème des multinationales.
Il estime ainsi au micro de RTL : « Si j'ai bien compris, il est question de faire payer à ces entreprises qui sont basées en Irlande un impôt en Irlande et non pas en France. Les entreprises américaines paieraient ce surcroît d'impôts aux Etats-Unis alors que ce qui me paraîtrait justifié, c'est que l'impôt soit payé en France pour les bénéfices réalisés en France ».
Une taxe qui « ne va pas régler le problème »
Pour Bernard Arnault, le problème n'est pas de payer des impôts mais de ne pas payer d'impôts dans les pays où l'on réalise ses bénéfices. Et ce problème ne sera pas résolu avec le système à l'étude. Pour le PDG, il y a encore pire : « Je crois donc qu'il y a certains effets pervers dans la loi, le système qui est actuellement à l'étude » a-t-il déclaré.
Samedi 5 juin 2021, les dirigeants du G7 se sont mis d'accord lors d'une réunion au Royaume-Uni pour mettre en place une réforme internationale fiscale. Cette dernière prévoit l'installation d'une taxe mondiale sur les sociétés à hauteur de 15% minimum. Cette taxe a pour but de mettre fin aux paradis fiscaux, comme l'Irlande ou le Luxembourg. Cependant, certains membres du G7 comme le Royaume-Uni souhaitent que les sociétés de services financiers soient exemptées de cette taxe.