Un
tel
système
ne
permettrait
pas,
à
lui
seul,
d’éviter
le
risque
de
faillite
des
Etats.
Pas
plus
qu’il
ne
permet
d’éviter
ce
risque
à
des
entreprises
qui
y
ont
été
soumises.
Pour
parvenir
à
l’éviter,
ce
qui,
au‐delà
de
la
sauvegarde
de
l’euro
et
de
L’Europe,
est
l’objectif,
des
mesures
complémentaires
sont
nécessaires,
qui
doivent
être
en
cohérence
avec
celles
ci‐dessus
proposées.
Ces
Etats
sont
en
situation
de
surendettement,
dire
que
ceci
est
la
conséquence
de
mauvaises
gestions
et
de
malversations,
consiste
à
enfoncer
une
porte
ouverte.
Mais
il
est
fort
regrettable
qu’au‐delà
de
ce
constat,
personne
ne
songe
à
en
tirer
les
conséquences.
Quelles sont‐elles ? Une partie importante des créances négociées sur les marchés, ont des origines douteuses. Dans un grand nombre de cas, les créances nominales sont très supérieures aux sommes effectivement prêtées aux débiteurs. Beaucoup de créances ont été acquises sur les marchés à des montants inférieurs aux nominaux. Souvent les créanciers apparents ne sont pas les véritables titulaires.
Tout le monde s’accorde à dire que la situation est tellement complexe, que personne ne parviendra jamais à en dénouer les fils. Que le problème est ainsi insoluble. Je ne disconviens pas qu’il soit impossible d’identifier chaque créancier ou chaque créance et ses caractéristiques. Ce n’est pas, au moins à mes yeux, une condition nécessaire pour apporter une solution. En tant que créancier privilégié, ayant procédé au rachat des créances sur les états, seule la BCE serait en situation de mettre en œuvre une telle solution.
Si le financement et la garantie passent par elle, il est également nécessaire que les remboursements passent entre ses mains. Et il sera dès lors légitime, qu’elle en fixe les conditions et modalités. J’ai déjà énoncé, dans d’autres articles, des suggestions. Notamment celles consistant à limiter les remboursements au prix d’acquisition, effectivement payé pour le titre et à rendre la banque, ou l’établissement financier percepteur du remboursement, responsable du contrôle et garant en cas de fraude.
Un certain nombre de dirigeants et de cadres de banques, pensent que ces mesures sont dirigées contre eux et inacceptables. Ils ont tort sur les deux points. L’essentiel de la population est désormais consciente que la finance domine le monde, par le biais de l’économie, mais surtout par celui des finances publiques. La finance internationale a une image, largement méritée d’ailleurs, de système mafieux, obscur et frauduleux auquel les banques et grandes entreprises " ayant pignon sur rue ", participent largement. Ce qui n’est plus, non plus, un secret pour personne.
De ce fait et à assez court terme, l’assainissement de la situation est une question de survie, pour les banques et le système financier. Cela a été promis, rien de sérieux n’a été fait. Certains en prennent conscience, ils ne sont pas majoritaires. La plupart pensent que les mesures de plus grande dissimulation, seuls véritables effets dans le système financier, de la crise de 2008, suffira à les protéger. Ce ne sont que des écrans de fumée. L’un ou l’autre sera peut être protégé, mais cela n’évitera pas l’effondrement du système.
Il n’existe pas de législation internationale réglementant les opérations financières. Il ne peut pas en exister, puisqu’il n’existe pas d’institution internationale susceptible de l’édicter, encore moins de le faire appliquer. Les seules mesures efficaces ne peuvent venir que du système lui‐même, de la volonté des acteurs. Et elles sont simples : édicter des règles déontologiques et refuser de traiter avec ceux qui ne les respectent pas.
Beaucoup de mes lecteurs pensent ou penseront que la chose est évidente, ne comprendront pas qu’elle n’ait pas été mise en œuvre après la crise de 2008. La raison en est simple : chacun se croit à la fois plus malin que les autres et indispensable. Suivant l’expression consacrée : « Too big to fail ! ». Et que les Etats feront tout, comme ils l’ont déjà fait, pour sauver « leur » système financier.
Mais là, comme les armées, ils sont en retard d’une guerre. Au sein des pays démocratiques, plus personne n’est prêt à se sacrifier pour sauver le système financier. Des solutions alternatives existent, au sein même du système, ou qui sont en train d’émerger qui se proposeront pour éviter ces sacrifices. Peut être est‐il déjà trop tard. ..