Profitez bien de vos vacances et de votre épargne pendant qu’il est encore temps ! (1/2)

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Par Charles Sannat Modifié le 20 juillet 2012 à 12h41

Les banques, le scandale du Libor et l’euro.

Dans le cadre de l’affaire du Libor, les régulateurs qui mènent l’enquête selon le Financial Times s’intéressent à quatre autres banques européennes, dont deux françaises. Il s’agirait de la Société Générale et du Crédit Agricole (encore ces deux-là). Pour les deux autres, on retrouverait la Deutsche Bank et HSBC (encore elle).

Pour la Société Générale, mon esprit chagrin me fait dire que l’on devrait bientôt pouvoir accuser Jérôme Kerviel d’avoir trafiqué le cours du Libor à lui tout seul en ayant camouflé ses malversations à sa direction qui, bien sûr, n’était au courant de rien. D’ailleurs, la Société Générale devrait demander encore plus de dommages et intérêts au dit trader. Selon certaines rumeurs, le Crédit Agricole souhaite embaucher Jérôme Kerviel afin de pouvoir l’accuser de ses pertes grecques et « liboresques »… Dans le contexte actuel, lorsque l’on est une banque, il faut toujours avoir un stock de Jérôme Kerviel sous la main. C’est très utile.

Le plus génial, c’est l’information donnée par l’hebdomadaire allemand Der Spiegel. La Deutsche Bank aurait proposé aux autorités européennes et suisses de coopérer totalement avec les enquêteurs en bénéficiant d’un statut de « témoin repenti » ce qui lui permettrait d’éviter une condamnation trop lourde. Encore un effort et ce sont les banques elles-mêmes qui pourront se fixer leur propre peine.

Pour Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, « les banques françaises ont été interrogées par les autorités compétentes et les réponses, apparemment, ont été satisfaisantes puisqu’à ce stade, il n’y a aucune suite ».

« Pour l’instant, personne n’a dit, n’a émis l’idée qu’elles avaient participé ». Comme dit notre Gouverneur, l’important c’est l’expression à « ce stade », parce que le stade d’après risque d’être différent.

Pour le Gouverneur de la FED Ben Bernanke, « les actions révélées jusqu’alors ne sont pas seulement très préoccupantes en elles-mêmes mais ont aussi pour effet de saper les marchés ».

Le FMI estime que « la plus grave conséquence de ce scandale tient dans le fait qu’il sape la certitude et la confiance que les marchés ont dans les indices de référence ».

Les banques centrales comme la FED et un organisme comme le FMI font partie au sens large de ce que l’on appelle les autorités de tutelle. Et qu’ont-ils fait à part couvrir de multiples fraudes depuis des années ?

Enfin, heureusement, selon le directeur financier de Citigroup, John Gerspach, sa banque s’est préparée à l’éventualité d’un éclatement de la zone euro grâce à une réduction de son exposition à cette région du monde et à la fermeture de ses activités de banque de détail.

D’ailleurs Citigroup a réduit le nombre de ses agences de banque de détail de 20% sur les six premiers mois de l’année !

Pour Bank Of America Merrill Lynch, la Grèce, l’Italie, et l’Irlande seraient les grandes gagnantes d’une sortie de la zone euro, alors que l’Allemagne, la Finlande et l’Autriche auraient le plus à perdre.

Cette étude prend en compte, l’impact sur les bilans privés et publics, sur la croissance et sur les coûts d’emprunt

Il va y avoir une grande saignée.

Impôt à 75% et le trésor de l’assurance vie.

Nos grands Mamamouchis gouvernementaux, quelle que soit leur appartenance politique, ont toujours mené la même politique depuis 40 ans. Saignée et lavement… de votre salaire, de votre épargne au profit d’un état providence de plus en plus obèse et omniprésent. Une seule stratégie : augmenter les impôts ou en créer de nouveaux.

C’est donc dans cet état d’esprit que notre ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a souhaité rassurer (c’est ironique bien sûr) les contribuables lors d’une intervention à l’Assemblée nationale en précisant que la « future tranche d’impôt à 75 % sur les hauts revenus durera le temps du désendettement ».

Autant dire que cela risque d’être un peu long avec un budget en déficit chronique depuis une quarantaine d’années et une dette cumulée avoisinant les 2000 milliards d’euros.

Mais grand visionnaire, notre grand sinistre indique quand même dans un éclair de lucidité extrasensorielle que « le temps du désendettement, je le crains, risque de prendre un peu plus que un, deux ou trois ans ». Effectivement Monsieur le Ministre, cela pourrait prendre quelques années. Il y a bien une autre solution comme la répudiation de la dette, mais ça, vous y arriverez avant la fin du mandat de 5 ans qui vous a été confié. Pour le moment vous allez tenter de faire croire que tout va mieux que bien et que l’on peut encore rembourser une dette impayable depuis bien longtemps.

Un autre grand créatif gouvernemental notre Commissaire Politique au Redressement productif. Pardon, excusez-moi, mon épouse me glisse dans l’oreille (excusez-la, elle est en vacances et louche sur mon écran en permanence) qu’il est Ministre pas Commissaire Politique. Bref le Mamamouchi du redressement productif a été auditionné par la Commission des Affaires économiques de l’Assemblée Nationale. Il a annoncé le lancement d’une réflexion sur l’assurance-vie.

Normal, les français ont épargné 1 600 milliards d’euros dans ces placements. Il serait fort agréable à notre gouvernement de pouvoir récupérer cette épargne.

« Que faisons-nous de ces 1 600 milliards qui sont une chance inestimable pour la France ? », s’est-il interrogé !! Moi naïvement je pensais que mon épargne était une « chance inestimable » pour mon patrimoine et mon avenir personnel, mais notre Commissaire Politique à l’abaissement significatif semble avoir une vision différente…

Lorsque l’on vous dit d’acheter de l’or… c’est aussi que l’or et bien, l’or… comment dire… comment écrire légalement… bref, l’or vous aurez compris !! Là normalement j’ai respecté tous les textes en vigueur… pour ceux qui n’ont pas encore compris, allez voir votre banquier, il se fera un plaisir de vous faire une saignée et un lavement à base de contrats d’assurance vie.

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.