Quoique douloureux, le "séquestre" ne devrait pas être inutile. On se souvient que les États-Unis se sont infligés une cure budgétaire forcée de 65 milliards d'euros en 2013, sous la forme de coupes automatiques de grande ampleur dans le budget fédéral et dans les comptes sociaux, soit une réduction de 13% des dépenses militaires et de 9% des autres dépenses courantes du gouvernement.
Or selon une étude du Bureau du budget du Congrès américain publiée hier, les Etats-Unis devraient voir leur déficit public baisser de plus de 40% au cours de l'exercice fiscal 2013 pour le ramener à 642 milliards de dollars, contre plus de 1 000 milliards l'an dernier. C'est beaucoup plus rapide que prévu ! En somme, il atteindrait son niveau le plus faible depuis 2008. Résultat, il ne devrait plus représenter que 4% du PIB cette année (et 2,7% en 2015 !), contre 7% l'an dernier.
Evidemment ceci explique cela !
Ces révisions s'expliquent aussi par le fait que l'économie américaine repart -+ 2,5 % de croissance au premier trimestre 2013- et permet d'augmenter les recettes fiscales.
A titre de comparaison, en France, le déficit public était de 4,8% en 2012 et devrait passer à 3,7% cette année. En revanche, il faut souligner que les dix-sept pays de la zone euro ont réussi à diminuer de moitié en quatre ans leur déficit public, à 3,7% du PIB fin 2012 contre 6,4% fin 2009.