Le conseil d'analyse économique vient de publier une nouvelle étude. Selon cette dernière, les différentes ristournes à la pompe ont davantage bénéficié aux foyers aisés qu’aux plus modestes.
Des éclairages sur les impacts de la crise énergétique
Les discussions autour du prolongement de la baisse des carburants prise en charge par l’État continuent. Pour apporter un éclairage supplémentaire, le conseil d’analyse économique vient de publier une nouvelle étude sur l’impact de la crise énergétique. Le résultat est sans appel : les foyers les plus aisés sont ceux qui bénéficient le plus des différents mécanismes de ristourne à la pompe. Un pied-de-nez alors que ces derniers devaient permettre aux foyers les plus modestes de pouvoir continuer à utiliser leur véhicule.
Selon les conclusions de cette étude, la raison avancée est simple : les plus gros rouleurs sont les foyers qui vivent le mieux. Leur budget carburant représente le double de celui des foyers les moins aisés. Ils bénéficient donc deux fois plus des remises que ceux qui ont moins de moyens. Ces résultats alimentent une thèse défendue par plusieurs économistes : les baisses à la pompe sont inefficaces car elles ne touchent pas les cibles prioritaires.
Le budget carburant plombe le pouvoir d’achat
Face à la hausse des prix de l’essence, les ménages tentent de s’adapter. Mais selon l’étude, ils sont contraints de réduire les autres postes de dépense au profit de celui du carburant pour éviter de se retrouver dans le rouge. Cette situation est le fruit d’une dépendance à la voiture pour de nombreux ménages.
Particulièrement dépendant, les jeunes, les ouvriers, les ménages ruraux, ceux dont le niveau de revenu est généralement inférieur aux autres catégories socioprofessionnelles. Malgré tout, le nombre de comptes bancaires dans le rouge n’a pas augmenté depuis la hausse des prix des carburants.