Paradoxe. Le prix du pétrole est en baisse constante, et pourtant les tarifs de l'essence dans les stations-service sont… en hausse. Comment expliquer cette différence ?
Les automobilistes qui pensaient faire une bonne affaire et des économies sur l'essence en seront pour leurs frais : le prix à la pompe du carburant a augmenté malgré des un baril de pétrole toujours orienté à la baisse, d'après le ministère de l'Ecologie de l'Énergie.
Gazole
Les chiffres hebdomadaires fournis par le ministère ce lundi 11 janvier ne sont pas très bons pour le porte-feuille des conducteurs : le prix du gazole, le carburant le plus utilisé en France (80% des volumes écoulés) coûte en moyenne 1,0452 euro du litre. C'est une augmentation de 2,4 centimes par rapport à la semaine précédente.
C'est un changement symbolique fort pour le gazole, qui était passé sous la barre de 1 euro du litre. Les autres carburants sont eux également orientés à la hausse : le litre d'essence sans plomb SP95 coûte 1,2842 euro (+2,21 centimes), le SP98 est à 1,3407 euro (+1,39 centime). Il en va de même pour le SP95-E10 (avec 10% d'éthanol), dont le litre revient désormais à 1,2625 euro (+1,32 centime).
Baril
Alors que le prix du baril ne cesse de reculer (le Brent a même flirté avec les 33$), comment se fait-il que les automobilistes français aient à payer plus cher leur essence à la pompe ? L'Ufip, l'Union française des industries pétrolières, a une explication : le jeu de l'offre et de la demande, tout simplement. Il se trouve que les conducteurs se sont précipités dans les stations-service pour profiter des bas prix… ce qui a contribué à les augmenter mécaniquement.
Cela a été notamment le cas durant la semaine de Noël. Le 1er janvier, les prix des carburants avaient d'ailleurs déjà augmenté.