C'est une subtilité à prendre en compte dans un pays membre de l'Union européenne : on n'est jamais à l'abri d'une directive tombée d'on ne sait où !
Et Autolib pourrait très bien en faire les frais. Le système de voitures électriques du groupe Bolloré, lancé en décembre 2011 à Paris, pourrait avoir à changer ses prises électriques afin de se conformer aux nouvelles normes européennes. Une directive a été voté au Parlement européen jeudi 24 janvier dernier, sur le sujet.
L'Union européenne envisage en effet d'augmenter ses infrastructures en matière de voitures propres afin d'inciter les Européens à rouler en voiture électrique. Il y a donc l'aspect écologique bien entendu mais également économique. Siim Kallas, le vice-président de la Commission européenne abonde d'ailleurs en ce sens : "D'ici à 2020, le nombre de véhicules électriques en circulation en Chine et aux Etats-Unis devrait atteindre plus de 6 millions au total, selon les projections de ces deux pays. C'est pour l'Europe une excellente occasion de se positionner solidement sur un marché mondial en plein essor."
L'objectif de Bruxelles est donc officiellement affiché : faire passer le nombre de bornes électriques en Europe de près de 12 000 en 2011 à plus de 790 000 d'ici 2020. Autolib pourrait donc avoir à changer ses bornes. Malgré la contrainte que cela impose, c'est sûrement un mal pour un bien pour l'entreprise bretonne puisque l'horizon d'un marché entièrement national, voire européen commence à poindre.
L'Ile-de-France compte actuellement 3 700 bornes électriques et plus de 1 800 voitures. Le fournisseur de voitures électriques se porte d'ailleurs assez bien puisque la marque a fêté au début du mois son million de locations.