Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a annoncé fin août que le plafond du chiffre d'affaires que doivent respecter les auto-entrepreneurs pour bénéficier de ce statut sera doublé en 2018. Las, cette mesure n’intéresserait finalement que peu d’autoentrepreneurs.
33 100 euros maximum
Actuellement, dès qu’un autoentrepreneur réalise un chiffre d’affaires supérieur à 33 100 € (pour une prestation de service) ou 82 800 € (pour la vente de marchandises), il doit renoncer à ce statut pourtant très simple et avantageux sur le plan fiscal, pour basculer dans le statut de travailleur indépendant classique.
A ce titre, il ne peut plus bénéficier du régime microfiscal (formalité de création d'entreprise allégée et surtout franchise de TVA) et microsocial (acquittement forfaitaire des cotisations sociales sur la base d'un pourcentage du chiffre d'affaires).
Moins de 6 000 personnes concernées
Mais si la mesure paraît très intéressante de prime abord, en réalité, peu d’autoentrepreneurs devraient s’engouffrer dans la brèche. Comme l’explique un article du journal Les Echos, le relèvement des seuils de chiffre d'affaires pour bénéficier du régime microsocial des autoentrepreneurs devrait, selon les estimations de Bercy, concerner à peine 5 900 personnes l'an prochain.
Ce faible engouement est lié au fait que le doublement des plafonds de chiffre d'affaires ne concernera que le calcul forfaitaire des cotisations sociales. Le seuil à partir duquel les autoentrepreneurs sont soumis à la TVA restera en effet inchangé.