On osait espérer un début de reprise économique. Mais les chiffres du chômage concernant le mois d’octobre, qui viennent d’être publiés, sont tout simplement catastrophiques.
Du jamais vu depuis septembre 2013
Le nombre d'inscrits en catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité au cours du mois écoulé, a bondi de 42 000 en octobre en France métropolitaine, comme l’a annoncé la nouvelle ministre du Travail Myriam El Khomri.
Cela représente une hausse de 1,2% par rapport au mois précédent, un record malheureux depuis plus de deux ans. Désormais, 3,58 millions de personnes appartiennent à cette tristement célèbre catégorie A. Si l’on ajoute les demandeurs d’emploi de ce type habitant dans les Dom, on arrive au chiffre également record de 3,85 millions de personnes.
Si l’on intègre à présent les chômeurs des catégories dites B et C, c’est-à-dire des chômeurs ayant exercé une activité réduite, la hausse en octobre n'est plus que de 13 100 inscrits, soit +0,2 % par rapport à septembre.
Une moindre hausse ?
Malgré ce coup de massue, la ministre du Travail tente de relativiser dans son communiqué . "Ces chiffres ne sont pas satisfaisants", reconnaît-elle du bout des lèvres, mais "depuis le début de l’année, la progression du nombre de demandeurs d’emploi sans activité reste très inférieure à celle observée en 2014". Nous voilà rassurés ? Pas vraiment.
L’édile poursuit : "La reprise de notre économie est engagée". On ne demande qu’à y croire.
Toujours est-il que, comme l’a reconnu Manuel Valls, le Premier ministre, le chômage ne commencera à baisser que lorsque la croissance de l’économie française atteindra 1,5% du PIB. Or le 1er octobre 2015, l’Insee prévoyait une croissance de 1,1% cette année…