L’Afer (Association française d’épargne et de retraite), première association d’épargnants français et baromètre historique du marché, dévoilera dans la journée son taux de rendements pour l’année 2012. Pour l’assurance-vie, les pronostics sont - sans surprise - à la baisse, avec un taux de rémunération estimé autour de 2,85 % en moyenne par les professionnels du secteur. Celui-ci passerait donc sous la barre symbolique des 3 %, après un taux de 3 % pour l’année 2011 et de 3,30 % pour 2010.
Si les rendements déjà annoncés sont supérieurs, pour l’instant, à cette moyenne, il ne faut pas s’y laisser prendre : les premiers à avoir communiqué sont soit des groupes mutualistes (et donc privilégiant, théoriquement, les besoins des membres à la recherche de profit), logiquement plus généreux, soit de très petits assureurs, dont le nombre limité de clients facilite la redistribution.
Les écarts entre compagnies pourraient, cependant, être très marqués, car tous les assureurs n'ont pas eu la même chance dans leurs stratégies de placement cette année.
Place maintenant à quelques “bonnes” nouvelles. Premièrement, cette baisse est moins significative qu’anticipé. Ensuite, les principaux assureurs ne se sont pas servi de leur provision pour participation aux excédents (PPE), fonds de secours qui permet d’éviter une chute trop brutale des rémunérations au cours des années difficiles. Ce qui leur donne de plus grandes marges de manoeuvre pour faire face à l’année 2013, qui s’annonce particulièrement compliquée.
En effet, pour l’année à venir - et toujours sans surprise -, la tendance est de nouveau à la baisse, et les prévisions alternent entre 2,5 et 2,6 % en moyenne, reflet du montant des rémunérations consenties aux obligations d'Etat les plus sûres, et qui constituent une part non négligeable du portefeuille des assureurs.
De quoi se rassurer - un peu - et se dire qu’après cette année 2013 pluvieuse viendra le beau temps.