Entre la sécheresse et des actes malveillants, les départs d’incendie dans la nature se multiplient. Suivez nos conseils pour bien choisir votre assurance habitation contre les incendies et vous couvrir contre les risques d’incendie en extérieur.
Assurance habitation et incendie : on fait le point
Un incendie peut être dû à une défaillance électrique, un mauvais usage d’un appareil électroménager, une négligence (une bougie laissée allumée dans une pièce, par exemple) ou encore un feu de forêt.
Les contrats d’assurance couvrent aussi bien les risques d’incendie domestique que les feux extérieurs, toujours selon des conditions strictes indiquées dans votre contrat d’assurance.
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L’assurance Responsabilité civile (RC) est obligatoire pour les locataires, les copropriétaires et les syndics de copropriété. Elle couvre les dommages causés à des voisins, des tiers ou à son propriétaire lors d’un sinistre survenant dans l’habitation. Elle intègre notamment la garantie Incendie.
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L’assurance multirisque habitation (AMH) est la formule qui couvre aussi bien l’assuré que, ses biens et ceux de tiers en cas d’incendie ou d’explosion. Elle est vivement recommandée pour protéger au mieux vos biens lorsque vous êtes propriétaire.
Les assureurs indemnisent les sinistres Incendie, en fonction du niveau de couverture choisi par chaque locataire ou propriétaire. Cela recouvre l’habitation, un montant pour vos biens immobiliers (déclaré lors de votre souscription, et éventuellement mis à jour si besoin en cours de contrat), parfois vos aménagements extérieurs (comme les clôtures ou vos plantations). Les feux de forêt font partie des situations couvertes par une multirisque habitation tout comme les incendies accidentels de jardin.
Prenez le temps de vous pencher sur les conditions générales et particulières de votre contrat multirisque habitation. Il existe certaines exclusions de garanties, notamment quand l’entretien du jardin n’est pas réalisé. Dans vos garanties, examinez également les franchises qui s’appliquent.
Les assurances sont nombreuses à proposer un service d’assistance en cas d’incendie, foudre ou explosion. Regardez attentivement ce que cette assistance recouvre.
Bon à savoir : seuls les locataires ont l’obligation de souscrire une garantie Incendie. Si vous êtes propriétaire et que vous n’assurez pas votre maison ou votre appartement, vous devrez prendre à votre charge l’ensemble des dégâts causés sur votre habitation, et les dommages à des tiers si l’incendie a débuté chez vous ou sur votre terrain.
Comment limiter les risques de feux de forêt chez vous ?
Le débroussaillage de votre terrain est la principale précaution pour limiter les risques de propagation d’un incendie de forêt :
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Prenez connaissance du Plan de prévention des risques pour connaître précisément les mesures à adopter sur votre terrain en fonction de la zone d’implantation.
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Ainsi le débroussaillage doit être réalisé pour que les chemins d’accès soient dégagés sur une largeur de 10 mètres notamment. Vous devez débroussailler aussi au moins 50 mètres autour de votre maison.
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L’élagage régulier de vos arbres contribue également à vous protéger en cas de survenue d’un incendie forestier. Aucune branche ne doit être positionnée au-dessus de votre toiture.
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Évacuez à la déchetterie la plus proche de chez vous tous vos déchets verts (branches mortes, etc.) qui pourraient s’embrasser en cas de feu.
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N’entreposez jamais de matière inflammable près de votre habitation.
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Si votre habitation se trouve en zone sèche, vous devez tondre le gazon et l’arroser (sauf restriction d’arrosage par la Préfecture).
Un feu de forêt se déclenche près de chez vous : quelle attitude adopter ?
Si vous en avez le temps :
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Fermez l’ensemble des ouvertures et calfeutrez-les (portes, fenêtres, cheminées, etc.),
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Arrosez vos façades et la terre autour de la maison,
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Ouvrez votre portail et dégagez un maximum l’accès pour faciliter l’intervention des pompiers,
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Fermez l’arrivée de gaz et immergez vos bouteilles de gaz dans votre baignoire ou piscine si vous en avez.
Ensuite, quittez les lieux au plus vite et suivez les conseils des forces de l’Ordre et des sapeurs-pompiers.
Dégâts suite à un feu de forêt : les étapes pour être indemnisé
Quelle que soit l’origine du feu de forêt, c’est à vous en tant que locataire ou propriétaire d’un logement de prévenir votre assureur du sinistre. Vous devez faire votre déclaration dans les 5 jours ouvrés qui suivent le sinistre.
Bon à savoir : un feu de forêt n’est jamais considéré comme une catastrophe naturelle. Inutile d’attendre un éventuel arrêté préfectoral de catastrophe naturelle pour faire votre déclaration de sinistre sur votre logement.
Selon le montant des dommages estimés, votre assurance pourra missionner un expert. Son rôle ? Constater et établir la liste des dégâts, dont il évaluera le montant.
Cette expertise permettra à l’assurance de vous faire une proposition d’indemnisation adaptée au sinistre. Elle prendra en compte la couverture garantie dans votre contrat, les franchises éventuelles et les exclusions de garantie.
Quelles informations fournir à votre assureur après un feu de forêt ?
Comme pour tout sinistre sur votre habitation, vous devez transmettre à votre assureur :
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Votre identité et vos coordonnées,
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Le numéro de votre contrat d'assurance,
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Les éléments décrivant le sinistre : nature, date, heure, lieu,
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La liste précise des dommages matériels ou corporels,
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L’état des meubles et objets de votre habitation touchés par l’incendie,
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Les coordonnées des tiers impactés par l’incendie (si l’origine du feu est sur votre parcelle).
Dès que vous l’avez, transmettez une copie du rapport d’incendie des sapeurs-pompiers. Dans la mesure du possible, envoyez aussi à l’assurance les copies de factures, bons de garantie et les photos des objets, meubles, électroménager détruits ou endommagés par le feu de forêt.
Quelle indemnisation après un feu de forêt qui touche votre habitation ?
C’est l’expert mandaté par l’assurance qui va évaluer les dégâts et le montant de l’indemnisation. En fonction des garanties de votre contrat, vous serez remboursé :
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en valeur d’usage, c’est-à-dire en appliquant un coefficient de vétusté par année, faisant ainsi baisser la valeur remboursable.
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ou en valeur à neuf. Dans ce cas, le prix d’achat est pris en compte quel que soit l’âge de votre bien mobilier mais la prime à l’assurance sera en conséquence plus elévé pour couvrir ce risque.
Bon à savoir : la responsabilité du sinistre est complexe à établir ? Pour éviter de retarder la prise en charge des victimes, les assurances ont signé entre eux un accord qui prévoit des règles d'indemnisations. Il s'agit de la convention IRSI, Indemnisation et recours des sinistres immeuble. Elle s'applique aux sinistres dégâts des eaux et incendie dont la réparation des dommages ne dépasse pas 5 000 €.