Les arnaques à la carte bancaire et sur Internet en très forte hausse

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 10 janvier 2013 à 6h47

C'est un des signes de la crise : le nombre d'arnaques visant à soustraire de l'argent frauduleusement augmente fortement, mais le nombre de gens qui s'en rendent compte, aussi. Les arnaques bancaires ont progressé de plus de 30 % en un an et touchent 2,5 % des Français !

Car s'il y a un point commun entre toutes les affaires de fraudes à la carte bancaire, et autres arnaques qui utilisent dans 1 cas sur 2 Internet (faux sites marchands ou achats en ligne utilisant la carte bancaire d'un autre), c'est le montant du préjudice : Dans un quart des cas, il est inférieur à 100 euros, et dans un autre quart des cas, situé entre 100 et 300 euros. Des sommes que l'on peut ne pas détecter sur un relevé bancaire comme étant anormales, et des sommes pour lesquelles ont peut aussi hésiter à porter plainte ou faire une réclamation auprès de sa banque... Le reste dépasse 300 euros, parfois même 1000 euros dans 15 % des cas.

Ces chiffres, publiés hier par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) portent en tout cas sur près de 650 000 affaires, un chiffre calculé sur l'année... 2011, et en très nette augmentation d'une année sur l'autre par rapport à 2010, qui n'avait recensé "que" 500 000 arnaques. Si ces chiffres sont publiés avec tant de retard, c'est qu'ils sont extraits des enquêtes de l'INSEE, qui pose des questions à un panel de Français représentatifs chaque année (17000 foyers tout de même !), dont des questions de "victimation".

L'extrapolation statistique qui en découle révèle que 2,5 % des foyers français ont été victimes d'une arnaque en 2011, sans forcément, donc avoir porté plainte. Des chiffres bien éloignés des statistiques officielles, qui ne portent, elles, que sur les plaintes enregistrées, et recensent moitié moins d'affaires..

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).