Le leader syndical Edouard Martin (CFDT), à la tête de la fronde syndicale opposée au gouvernement et à Lakshmi Mittal, n'était déjà pas très optimiste hier soir après sa rencontre avec Jean-Marc Ayrault. Mais l'annonce d'ArcelorMittal ce jeudi 6 décembre de retirer le projet Ulcos pour le captage et le stockage du CO2 à Florange semble avoir définitivement mis le feu aux poudres.
"ArcelorMittal a informé la Commission [européenne NDLR] qu'il retire le projet Ulcos à cause de difficultés techniques" a indiqué ce matin à l'AFP Isaac Valero, porte-parole de la Commissaire en charge du Climat, Connie Hedegaard. Le projet Ulcos était en tête de liste des projets qui peuvent bénéficier de co-financements de la part de l'Union européenne.
Ce dossier aurait même dû être examiné le 13 décembre prochain par les représentants des 27 membres de l'UE au sein du comité "changement climatique", et une décision annoncée autour du 20 décembre. Ce n'est aujourd'hui plus trop la peine d'y compter.
De quoi mettre Edouard Martin hors de lui. Cette annonce signifie pour lui "l'arrêt de mort de la filière liquide", dont fait partie le site de Florange. Le leader syndical a vivement réagi : "Merci à Ayrault, c'est la signature de la trahison […] mais ce n'est pas la fin du combat". Après un semblant d'apaisement, les tensions entre syndicats et gouvernement ne peuvent que repartir de plus belle...