Après les sodas trop sucrés, les députés veulent taxer les aliments trop salés

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Par Marie-Eve Jamin Modifié le 28 septembre 2018 à 14h02
Sel Taxe
@shutter - © Economie Matin
12La consommation moyenne de sel en France est de 12 grammes.

Après la taxe soda pour éviter les boissons trop sucrées, les députés envisagent de taxer les aliments trop salés.

Les produits les plus salés pourraient être taxés

Après le sucre, les industriels risquent d'être taxés sur le sel, selon une information du Figaro. En effet, la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle a annoncé dans un rapport, qui sera rendu public fin septembre, qu’elle souhaitait taxer les produits les plus salés. Une fois de plus, c'est bien la santé des consommateurs qui est en jeu.

La consommation quotidienne moyenne de sel en France est de 12 grammes, soit « deux fois plus que les 5 grammes recommandés par l'Organisation mondiale de la santé », précise au quotidien Michèle Crouzet, députée LREM et rapporteuse de la commission d'enquête parlementaire sur l'alimentation industrielle. Et pour rappel, une alimentation riche en sel augmente le risque d'hypertension artérielle et de maladies cardiovasculaires.

Inciter les fabricants industriels à diminuer leurs taux salins

La commission, composée d'une vingtaine de députés et présidée par Loïc Prud'homme (LFI) proposera dans son rapport en septembre de taxer les produits trop salés dans l'optique d'inciter les fabricants industriels à diminuer leurs taux salins. En effet, la majorité du sel absorbé par les consommateurs ne vient pas de leur main, mais du sel présent dans les produits transformés : pains artisanaux ou plats préparés.

Depuis 2013 et l'instauration de la taxe soda, les industriels travaillent à réduire entre 15 et 30% la teneur en sel et en sucre de leurs produits. Mais pour Loïc Prud'homme, ces engagements volontaires sont trop peu contraignants. « Récompenser financièrement les bons élèves ne suffit pas, il faut contraindre les fabricants à déshabituer leurs clients à manger trop sucré ou salé. Rien ne justifie les doses que l'on trouve dans beaucoup de plats », analyse ainsi Michèle Crouzet. Cette taxe sur le sel s'inspirerait de la taxe soda qui coûte chaque année 520 millions d'euros aux industriels.

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.