Procès Apple contre Samsung : pas d’arrangement de dernière minute

Photo Jean Baptiste Giraud
Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 21 août 2012 à 15h05

On croyait que ces deux là ne se parlaient plus. Pourtant, Kwon Oh Hyun, le patron de Samsung, a bien appelé Tim Cook, le patron d'Apple, ce matin, comme le leur a demandé le juge Lucy Koh, qui préside le procès qui oppose les deux constructeurs. Rappelons qu'Apple reproche à Samsung, par ailleurs son principal fournisseur de composants électroniques (mémoires, disques dur, écrans...) d'avoir délibérément copié l'iPhone pour lancer la gamme de ses smartphones Galaxy... alors qu'Apple était prêt à lui octroyer des licences. Samsung réplique en affirmant qu'Apple viole des brevets qu'il détient sur la téléphonie 3G notamment, des technologies qui sont cependant devenues un standard, et de ce fait doivent normalement être ouvertes à tous (les fameuses licences FRAND), contre paiement de royalties. Un document élaboré par Apple pour la justice américaine (télécharger ci-dessous) résume simplement les arguments en faveur de la contrefacon, mais surtout détaille dans quelles conditions Apple était prêt à autoriser Samsung à utiliser ses brevets, avec des systèmes de remises dégressives (discount), réservées à son partenaire privilégié.

Malgré cela, le coup de téléphone entre le patron d'Apple et celui de Samsung n'a cependant manifestement rien donné, et les jurés vont désormais se plonger dans le dossier pour de bon, puisque les deux parties ont produit tous leurs mémoires, tous leurs arguments, tous leurs témoins, et s'exprimeront une dernière fois par le biais de leurs avocats dans la journée.

L'enjeu est majeur. Outre les dommages et intérêts réclamés par Apple, à hauteur de 2,5 milliards de dollars, ce procès pourrait déterminer pour l'avenir jusqu'à quel point des solutions logicielles et un design peuvent être protégés par des brevets, alors qu'il ne fait aucun doute du fait que les Galaxy de Samsung, comme une large partie des smartphones lancés à la suite de l'iPhone, n'ont fait que le copier plus ou moins bien, ou plutôt, plus ou moins intelligement.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Photo Jean Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).

Aucun commentaire à «Procès Apple contre Samsung : pas d’arrangement de dernière minute»

Laisser un commentaire

* Champs requis