Apple condamnée pour violation de brevets à payer 368 millions de dollars

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 8 novembre 2012 à 6h34

Coup dur pour l'inventeur de l'iPhone et plus généralement des smartphones de nouvelle génération tous plus ou moins directement inspirés du produit phare de la marque à la Pomme comme les tribunaux en ont convenu dans le cas de Samsung.

Apple a été condamnée par un tribunal américain, en l'occurence un tribunal fédéral du Texas, à une amende et à des dommages et intérêts de 368,2 millions de dollars (environ 300 millions d'euros) pour violation des brevets de la société Vimetx. En cause, des technologies propriétaires de Vimetx permettant de réaliser des conversation vidéo, et qu'Apple semble avoir utilisé sans licence dans Facetime, sa solution propriétaire d'appels vidéo.

Le tribunal a estimé que quatre des brevets de Vimetx avaient été enfreints, alors qu'Apple estime au contraire que les technologies qu'elle utilise n'ont rien à voir "Vimetx n'a pas le droit de gagner de l'argent pur des choses qu'ils n'ont pas inventées" à plaidé l'avocat de la société fondée par Steve Jobs. Or il se trouve justement que Vimetx a déposé l'un de ses brevets retenu par la cour voici... un an, alors même que Facetime est intégré dans les iPhone depuis bientôt cinq ans, et disponible sur les Macintosh depuis au moins aussi longtemps.

Dans les faits, Vimetx est surtout considérée aux Etats-Unis comme une société "patent-troll", c'est à dire qui n'existe que pour déposer des brevets sur des technologies non pour les exploiter elle-même, mais pour tenter de les monnayer auprès d'industriels en procédant souvent par chantage, ou directement en les attaquant en justice. Un indice : Vimetx a réalisé... 36 000 dollars de chiffre d'affaires au premier semestre 2012 révèle MacGéneration.

Vimetx n'en est pas à son coup d'essai : elle avait réussi à faire condamner Microsoft en 2010 pour violation de brevet. Microsoft avait du débourser 200 millions de dollars, mais une procédure d'appel est toujours en cours.

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).