L’apocalypse, une aubaine pour le tourisme

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Par JOL Press Modifié le 9 juillet 2012 à 12h46

La fin du monde annoncée par le calendrier maya pour le 21 décembre 2012, vous y croyez ? C’est en tout cas un excellent filon commercial : du tourisme dans le village français de Bugarach aux « packs découvertes fin du monde » en Amérique latine, la prophétie apocalyptique fait tourner le commerce...

Perdu dans la Haute Vallée de l’Aude, le pic de Bugarach fait depuis plus d’un siècle l’objet de toutes sortes de croyances. Ses couches géologiques inversées le doteraient de pouvoirs particuliers liés au magnétisme. Dans les années 60, à travers les écrits de Jean d’Argoun, auteur fasciné par l’ésotérisme, un nouveau mythe apparaît : le pic abriterait une base souterraine extraterrestre.

Mais, depuis plus d'un an, le pic de ce village de 200 âmes intrigue pour une autre raison : ce serait l’unique refuge pour échapper à l’apocalypse prévue à la fin de l’année 2012. Certains commerçants du village y voient l’occasion de développer l’économie locale. « Dans le village même, l’affluence ne se fait pas trop ressentir, mais sur le pic, elle a plus que doublé en un an. Nous avons installé un compteur là-haut : le nombre de marcheurs est passé de 10 000 à 20 000 », explique Jean-Pierre Delord, maire de Bugarach.

La récente notoriété du village a entrainé un afflux de touristes qui n’hésitent pas à acheter des cartes postales du village, où figurent un ovni et une soucoupe volante, ou encore à se procurer la cuvée spéciale Bugarach « qui devrait résister à la fin du monde ». Le marché immobilier n’est pas en reste : « le prix des terrains à vendre est passé de 15 à 50 euros le mètre carré », explique Jean-Pierre Delord. Certains habitants profitent de la notoriété du village pour essayer de faire l'affaire du siècle.

La prophétie maya sur la fin du monde est également une aubaine pour le tourisme mexicain, qui compte un grand nombre de sites mayas. C'est l’occasion de faire « la promotion de l'exceptionnel patrimoine culturel et archéologique de cette zone maya située sur les Etats du Campeche, Chiapas, Quintana Roo, Tabasco et Yucatan », explique Juan José Pacheco, secrétaire à la promotion touristique du Yucatan.

Certaines agences de voyage du pays ont même mis en place un système de « pack-découverte fin du monde » de 5 à 8 nuits avec des prix qui varient de « 5000 à 8000 pesos sur les zones de Uxmal, Celestún et Chichén Itzá », explique Jorge Hernandez, président de l'association des agences de voyage du Mexique. La fin du monde, une opération marketing ?

Par Louise Michel D.

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