L’Anses alerte face à des traitements anti-cancer… cancérogènes

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Par Quitterie Desjobert Modifié le 20 juillet 2021 à 15h06
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@shutter - © Economie Matin
23,4%23,4% des cas de cancer se concentrent dans le continent européen.

L'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) a publié mardi 20 juillet un constat dans lequel elle demande le placement, sur la liste des substances cancérogènes, de dix-huit produits utilisés dans le traitement du cancer. Le risque est plus fort pour les soignants.

Dix-huit produits cytostatiques jugés cancérogènes

L'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) a jugé mardi 20 juillet 2021, que dix-huit produits cytostatiques, c'est-à-dire dix-huit produits utilisés pour traiter le cancer, étaient eux-mêmes cancérogènes. L'Anses demande donc dans son rapport que ces produits soient placés sur la liste des substances cancérogènes. Si les produits ont un effet positif sur les patients notamment dans le cadre de la chimiothérapie, ils s'avèrent dangereux pour les soignants.

L'inscription de ces produits sur la liste de substances cancérogènes a pour but selon l'Anses de « pousser la diffusion de l'information et de la formation des professionnels concernés en leur faisant prendre conscience des circonstances d'exposition à ces médicaments ». Selon le constat de l'Agence, 92.000 personnes sont exposées à ces traitements, qui sont utilisés en soins hospitaliers mais aussi à domicile.

« Des mesures de protection » pour les soignants

Ainsi, si de nombreux soignants sont exposés à ses substances, beaucoup ne savent pas qu'ils le sont, comme le confirme à France Info, Henri Bastos, directeur santé-travail au sein de l'Anses. Il explique : « beaucoup d'employeurs, de salariés ou de professionnels ne savent pas forcément qu'ils peuvent être exposés durant leur activité professionnelle », bien que ces substances soient présentes « tout au long de la chaîne d'exposition, qui va de la fabrication à la gestion des déchets ».

Si le règlement européen ne considère pas ces dix-huit produits comme faisant partie de sa liste de « chimiques cancérogènes mutagènes et reprotoxiques » (CMR), du fait de leur statut de médicament, l'Agence nationale de la sécurité sanitaire souhaite mettre en place des mesures de protection pour les soignants.

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Journaliste économique et politique