"Andorre dispose de la législation requise pour la saisie et la confiscation des profits du crime mais le manque de moyens des instances judiciaires entrave son efficacité". C'est en substance la conclusion d'un rapport publié mardi par Moneyval, un organe du Conseil de l'Europe. Cette instance d'évaluation, qui regroupe les Etats européens non membres du Gafi (Groupe d'action financière), précise que la législation andorrane contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme ne répond pas encore totalement aux standards internationaux. Moneyval regrette notamment l'absence d'incrimination de l'auto-blanchiment, soit le blanchiment du produit d'une infraction par la personne même qui l'a commise.
Andorre, longtemps considérée comme un paradis fiscal, a partiellement levé le secret bancaire en 2009, sous la pression de la communauté internationale. Avec 167 établissements répertoriés en 2010, le secteur financier représentait l'une des principales ressources et 16% du PIB de ce pays.