Nutella ne changera pas sa recette à cause de la super taxe sur l’huile de palme

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Par Jean-Baptiste Giraud Modifié le 12 novembre 2012 à 7h16

Vous pouvez en remettre une deuxième couche sur votre tartine ce matin : Nutella ne changera pas sa recette. Quand bien même le prix du pot de 400 grammes de Nutella, (2,40 € chez Carrefour Market) le plus vendu, devrait augmenter de 2 à 3 centimes, ce qui n'est pas neutre. En cause, le désormais fameux "amendement Nutella", adopté en fin de semaine dernière par le Sénat, et qui augmente de 300 % la taxe sur les huiles de palme. Oui, il existait déjà une taxe spéciale sur les huiles de palme, le génie fiscal français est sans limites.

Frédéric Thil, le directeur général de Ferrero en France, qui fabrique le Nutella, affime que "les répercussions sont catastrophiques alors que les arguments sont injustes", dans une interview au Parisien. "L’huile de palme, comme le beurre, le fromage, contient des acides gras saturés. Il ne faut pas en abuser. Mais, contrairement à d’autres huiles, on n’est pas obligé pour la travailler de passer par une phase d’hydrogénation qui crée des acides gras trans qui sont, eux, très mauvais pour la santé. Et c’est essentiellement pour cela qu’elle est utilisée dans le processus de fabrication."

Après le vote de l'amendement Nutella, les sénateurs ont découvert le lendemain dans la presse que la surtaxation de l'huille de palme ne toucherait pas seulement quelques produits montrés du doigt à cette occasion, mais au moins 13 % des produits alimentaires. Les sénateurs ont aussi découvert par la même occasion que Ferrero (entreprise italienne) produisait le Nutella pour la France et une partie de l'Europe... depuis France. L'usine Ferrero de Villers-Écalles (Seine-Maritime), qui fabrique également les barres chocolatées Kinder Bueno, produit plus de 108 000 tonnes de Nutella par an. C'est le premier site de production mondial de la célèbre pâte à tartiner. Elle emploie plus de 800 salariés...

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Jean-Baptiste Giraud est le fondateur et directeur de la rédaction d'Economie Matin.  Jean-Baptiste Giraud a commencé sa carrière comme journaliste reporter à Radio France, puis a passé neuf ans à BFM comme reporter, matinalier, chroniqueur et intervieweur. En parallèle, il était également journaliste pour TF1, où il réalisait des reportages et des programmes courts diffusés en prime-time.  En 2004, il fonde Economie Matin, qui devient le premier hebdomadaire économique français. Celui-ci atteint une diffusion de 600.000 exemplaires (OJD) en juin 2006. Un fonds economique espagnol prendra le contrôle de l'hebdomadaire en 2007. Après avoir créé dans la foulée plusieurs entreprises (Versailles Events, Versailles+, Les Editions Digitales), Jean-Baptiste Giraud a participé en 2010/2011 au lancement du pure player Atlantico, dont il est resté rédacteur en chef pendant un an. En 2012, soliicité par un investisseur pour créer un pure-player économique,  il décide de relancer EconomieMatin sur Internet  avec les investisseurs historiques du premier tour de Economie Matin, version papier.  Éditorialiste économique sur Sud Radio de 2016 à 2018, Il a également présenté le « Mag de l’Eco » sur RTL de 2016 à 2019, et « Questions au saut du lit » toujours sur RTL, jusqu’en septembre 2021.  Jean-Baptiste Giraud est également l'auteur de nombreux ouvrages, dont « Dernière crise avant l’Apocalypse », paru chez Ring en 2021, mais aussi de "Combien ça coute, combien ça rapporte" (Eyrolles), "Les grands esprits ont toujours tort", "Pourquoi les rayures ont-elles des zèbres", "Pourquoi les bois ont-ils des cerfs", "Histoires bêtes" (Editions du Moment) ou encore du " Guide des bécébranchés" (L'Archipel).