En France, les salariés d'Amazon resteront chez eux jusqu'au 28 avril inclus, a annoncé le géant du commerce en ligne qui a perdu son appel contre les syndicats.
La cour d'appel de Versailles a donné raison au tribunal de Nanterre qui avait jugé qu'Amazon France devait s'en tenir à la commercialisation de produits essentiels le temps d'évaluer les mesures sanitaires pour les salariés de ses six entrepôts. L'entreprise avait décidé de fermer temporairement ses sites français de distribution, qui resteront portes closes jusqu'à mardi prochain inclus. Si elle a confirmé la décision de justice du 14 avril, la cour d'appel a aussi revu à la baisse le montant de l'astreinte par infraction constatée : d'un million d'euros, elle passe à 100.000 euros. Et puis la liste des produits dits essentiels s'est élargie.
Liste de produits élargie
L'arrêt précise en effet qu'Amazon pourra distribuer des produits high-tech, informatique et de bureau, ainsi que les produits « Tout pour les animaux », santé et soins du corps, homme, nutrition, parapharmacie, épicerie, boissons et entretien. Il reste finalement peu d'articles interdits. Amazon explique néanmoins que l'astreinte pourrait impliquer que « même un taux infime de traitement accidentel de produits non autorisés, de l'ordre de 0,1%, pourrait entraîner une pénalité de plus d'un milliard d'euros par semaine ».
Les salariés resteront chez eux jusqu'à mardi prochain
La filiale française d'Amazon va évaluer la « meilleure façon d'opérer au regard de la décision » de la cour d'appel. Quant aux salariés, ils continueront de percevoir leur salaire à 100%. Les clients peuvent toujours commander « plusieurs millions de produits auprès des entreprises indépendantes qui vendent sur Amazon et au travers de notre réseau logistique mondial ». Les entrepôts européens sont mis à contribution alors que ceux français vont rester fermés.