Alstom pourrait-il bientôt battre pavillon américain ? Non si l’on en croit le démenti du groupe français, ce jeudi 24 avril. Une déclaration qui vient contrer les rumeurs de rachat de l’industriel par General Electric, annoncées par l’agence américaine Bloomberg mercredi soir.
La fusion entre les deux groupes pourrait avoir l’effet du bombe dans le milieu de l’industrie, et dans celui des marchés financiers.
Bloomberg véhicule les rumeurs d'un rachat d'Alstom par General Electric
Mercredi 23 avril au soir, la chaîne américaine Bloomberg véhiculait des rumeurs selon lesquelles le conglomérat américain General Electric pourrait envisager un rachat d’Alstom, l’industriel français spécialisé dans le ferroviaire et les centrales électriques. Si un tel rachat s’effectuait, il renforcerait considérablement l’industriel américain qui produit déjà des locomotives et des moteurs d’avions. On imagine d’ici le tableau.
Alstom dément tout rachat
Mais, ce jeudi 24 avril, Alstom s’est fendu d’un démenti dans la matinée, arguant ne pas être au courant d’un rachat par General Electric. Il y a de l’eau dans le gaz. « En réponse à certains spéculations récemment relayées dans la presse économique, Alstom fait savoir qu’il n’est informé d’aucun projet d’offre publique visant son capital » a précisé le groupe dans un communiqué.
Un rachat pour 13 milliards de dollars
Pourtant, à en croire l’agence américaine, les deux groupes auraient pu annoncer un accord « dès la semaine prochaine » portant sur un rachat basé sur 13 milliards de dollars, soit une plus-value de 25 % par rapport à la capitalisation boursière actuelle de l’industriel français. Cette opération aurait de plus, toujours selon Bloomberg, reçu le « soutien » de Bouygues, actionnaire majoritaire d’Alstom depuis 2006.
Alstom prépare un plan de suppression de postes au niveau mondial
En attendant des précisions sur ces rumeurs, force est de constater qu’Alstom ne se porte pas si bien que cela. La récente dépréciation boursière du groupe a fait basculer les comptes de Bouygues dans le rouge, fin 2013. A noter également que l’industriel est engagé sur un plan de suppression de 1 300 postes au niveau mondial. Quant à General Electric, ce dernier a dégagé 3 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre 2014.